Manon Dugas fait partie des quatre bénévoles de l’association Les Caquetteuses qui organise des sauvetages de poules dans tout l’Ouest de la France. En ce début d'année 2021, elle fait le point sur l'activité.
Depuis quand l’association existe-t-elle ?
On l’a officiellement lancée en décembre dernier. Mais je participe à des sauvetages de poules depuis 2017.
Avec Les Caquetteuses, on intervient dans tout l’Ouest ; le siège social est à Sérent dans le Morbihan.
Un sauvetage de poule, ça consiste en quoi ?
Les poules, quand elles arrivent sur le lieu d’élevage, elles ont six mois et sont prêtes à pondre. Elles vont rester pour un cycle d’un an. Ensuite, elles sont réformées parce que les éleveurs doivent effectuer un vide sanitaire et à partir de 18 mois une poule devient moins productive pour l’industrie de l’œuf.
L’objectif est donc de proposer à adopter ces poules qui sont très jeunes et qui peuvent vivre jusqu’à 6 ans environ. Sinon elles finissent à l’abattoir.
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Vous allez directement au contact des éleveurs ?
Quand on apprend qu’un vide sanitaire va avoir lieu, on contacte l’éleveur pour lui proposer nos services. Ou parfois ce sont eux qui nous contactent directement via le site Internet.
A savoir que lorsqu’on réalise le sauvetage, on est à 50/50 entre l’éleveur et l’association. Une poule réformée coûte entre 2 et 4 €. Ça rémunère un peu l’éleveur et nous, ça nous permet de financer des actions locales (offrir des poules à des familles, installer des poulaillers dans des écoles et Ehpad, etc.).
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Qui peut adopter une poule et à quelles conditions ?
Il faut savoir qu’on adopte au minimum deux poules. Il faut ensuite avoir un endroit sec à l’abri du vent, de l’humidité, bien paillé, bien propre et disposer d’un espace d’herbe, ça c’est primordial. Et en ce moment, avec la grippe aviaire, il faut installer un filet de protection.
Comment savoir que ces poules ne finiront pas à la casserole ?
Quand on fait un sauvetage important de 500 poules, on ne peut pas suivre chaque particulier qui vient en acheter. Mais on reste vigilant sur les personnes qui les adoptent. Par exemple, quand on nous demande combien pèsent les poules, on a compris pourquoi la personne s’y intéresse.
L’association se réserve le droit de refuser l’adoption de poules à une personne.
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