Elisabeth Doineau (UDI), sénatrice, et Christophe Langouët (La République en Marche), maire de Cossé-le-Vivien (Mayenne) et président du Pays de Craon (Mayenne), ont annoncé lundi 8 mars 2021, se représenter pour un mandat de conseillers départementaux sur le canton de Cossé-le-Vivien.
Et de vouloir "défendre les intérêts et attentes des habitants", explique le binôme qui ne se présente pas sous la bannière de la majorité départementale (Lire ci dessous).
L’annonce de leur candidature a eu lieu devant le chantier du contournement de Cossé. "Tout un symbole car il est attendu depuis 30 ans".
Quatre axes les guident : œuvrer en faveur des solidarités, accompagner la dynamique locale, l’innovation et l’environnement.
En dehors de la majorité
La surprise provient du fait qu’Elisabeth Doineau (UDI) et Christophe Langouët (La République en marche) ont décidé de se présenter de "manière indépendante", c’est-à-dire de sortir de la majorité départementale.
"Ces derniers mois ont été très difficiles pour moi. Dans toute relation, il y a un début et il peut y avoir une fin. Je ne partage pas la méthode du président du Conseil départemental Olivier Richefou, sa manière de présenter les choses. Je suis moi dans l’écoute et très sensible aux questions des solidarités. Et j’ai le sentiment de ne pas être entendue. Je ne m’y retrouve plus."
Et d’expliquer que "la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la suppression du week-end de répit pour les assistants familiaux. Un dispositif qui existe depuis plus de 20 ans et qui leur permet de souffler", explique la sénatrice très émue.
Décision qui avait provoqué des manifestations obligeant le Département à reculer. Elisabeth Doineau s’était rangée auprès des manifestants.
La conseillère départementale cite d’autres exemples dont la fermeture du collège Puech "qu’on a tous apprise quand il l’a dévoilée comme cela, d’un coup" et sur lequel le Département reviendra finalement aussi. "Souvent les décisions sont prises par le président, ce n’est pas du travail collectif."
"Je n’ai plus confiance"
Elisabeth Doineau continue : "En matière sociale, on ne se comprend pas (avec le président Richefou). On me met la pression pour réduire, réduire, réduire toujours, et mettre des agents dans la difficulté, ce n’est plus possible. (...) Je n’aurais jamais imaginé cette situation. Je suis très abîmée par nos relations de ces derniers mois. "
À lire aussi
Et de conclure : Je ne peux pas voter pour un homme en qui je n’ai pas confiance. Je suis franche. Je suis en conflit avec Olivier Richefou, les électeurs avant de voter doivent le savoir."
Olivier Richefou, contacté, n'a pas souhaité répondre à nos questions.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.