Gilbert Perret est un conciliateur satisfait à Meslay-du-Maine (Mayenne). Ce retraité du secteur bancaire affiche un agenda bien chargé.
Depuis 2015, il a prêté serment et assure ce rôle auprès des habitants de la Mayenne. Plusieurs fois par mois, il tient une permanence au Pôle intercommunal du Pays de Meslay/Grez.
« La difficulté du conciliateur, c’est d’avoir les connaissances juridiques mais sans dire le droit. C’est-à-dire qu’on ne doit pas dire aux personnes ce qu’elles doivent faire. » Pour résumer : le conciliateur reçoit les personnes pour les aider à trouver une solution à leur problème.
Un récent rapport de l’association des conciliateurs de justice de la cour d’appel d’Angers met en lumière qu’un tiers des litiges concerne les différends entre personnes et les problèmes de voisinage.
« Dans le voisinage, on a les nuisances (sonores, odeurs, animaux, incivilités, etc.), et il y a le voisinage immobilier (droit de passage, limite de propriété…) », précise Gilbert Perret, lunettes visées sur le nez.
Le retraité de 68 ans ne peut s’empêcher de souligner que « les personnes qui ne peuvent plus se supporter ou qui en viennent au point de se taper dessus, il n’y en a pas tant que ça. C’est en quelque sorte un cliché. »
Les litiges liés au e-commerce
L’an dernier, « ce qui a explosé, c’est tout ce qui concerne la consommation : la construction, les services, les travaux, l’assurance, la téléphonie ». Sans oublier « l’e-commerce et les ventes entre particuliers avec l’effet confinement ».
A noter qu’aujourd’hui tous les conflits qui concernent des montants de moins de 5 000 € doivent désormais d’abord passer par un conciliateur de justice avant de saisir le tribunal.
En Mayenne, ils sont 18 conciliateurs à accompagner les habitants en vue de leur éviter de perdre du temps et de l’argent en saisissant la justice.
Pour se glisser dans la peau de celui qui aide à rechercher des solutions, rien de bien sorcier. « C’est toujours mieux d’avoir des bases juridiques, mais on se forme aussi sur le terrain pour découvrir des cas concrets avant de se lancer seul.
Et on continue chaque année à se former ensuite. » Et d’ajouter : « Le plus important, c’est d’avoir une grande capacité d’écoute. »
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