Diplômé depuis 1992, Gilles Baratoux, vétérinaire associé de la clinique équine de Meslay-du-Maine (Mayenne), a toujours entendu parler de la rhinopneumonie, « un virus herpès qui se présente avec deux principaux symptômes : respiratoires ou des cas neurologiques plus graves ».
Cette année, la problématique revient sur le devant de la scène avec une épidémie qui s’accélère à la suite d’une compétition internationale qui a eu lieu en Espagne, fin janvier 2021.
« A la différence des chevaux de course, la vaccination n’est pas obligatoire pour participer à ce genre de rassemblements internationaux », rappelle ce vétérinaire de Meslay. Et la promiscuité des chevaux a favorisé le transfert du virus.
Isoler, tester et vacciner
Cette épidémie ressemble en de nombreux points à la crise sanitaire de la Covid-19. Par exemple, « certains chevaux peuvent être asymptomatiques et la gravité de la situation diffère en fonction du cheval ». Autre similitude : les tests et la vaccination.
« Les tests PCR, on peut les effectuer pour identifier plusieurs maladies, c’est le cas pour la rhinopneumonie. » Et cela se déroule de la même manière que chez l’homme : on insère un écouvillon dans le nez. « On a les résultats ici, en 20 minutes. »
Vaccin à flux tendu
Gilles Baratoux ne cache pas que l’inquiétude gagne les propriétaires de chevaux. « La consommation de vaccins en témoigne », note-t-il.
« Pour les livraisons, c’est très tendu et on risque d’être confrontés à une rupture, notamment si certains pays continuent de surconsommer les vaccins. » D’autant plus que certains pays n’hésitent pas à y mettre le prix.
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Les vétérinaires peuvent s’appuyer sur ce qu’ils appellent le Respe, Réseau d’épidémio-surveillance de la filière équine. « Cela nous permet de centraliser les informations, comme les résultats des laboratoires. Ce réseau nous permet de savoir en temps réel à quel endroit il y a des cas de rhinopneumonie par exemple."
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