C’est une passion qui ne l’a jamais quitté depuis son plus jeune âge. Raphaël Leleu a aujourd’hui la vingtaine. Depuis le début de l'année 2021, il a fait quelques expériences sur les cloches de l'église Saint-Denis de Candé (Maine-et-Loire).
« Déjà quand ma mère me promenait dans la poussette, je voulais aller voir les cloches », se souvient Raphaël Leleu, qui habitait à l'époque avec sa famille à Molsheim en Alsace.
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Sa passion de jeunesse est en train de devenir son métier. Avec un bac Melec en poche (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés), il prépare depuis un BTS au lycée Blaise-Pascal à Segré.
« Il n’existe pas d’école qui forme au métier de campaniste. Ça s’apprend sur le tas », annonce-t-il.
L’alternance, il l’a trouvée chez Bodet, leader européen de la mesure et gestion du temps, basé à Trémentines.
La commune l’aide dans son projet
Quand il débute sa première année de BTS en septembre dernier, il apprend qu’il va devoir proposer un projet, pour la deuxième année. Un projet d’amélioration de fonctionnement d’une machine.
L’idée lui vient de modifier les tintements des cloches de l’église Saint-Denis de Candé. Ses professeurs ont validé l’idée. Restait à convaincre le maire de Candé.
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La commune vient de réaliser la restauration de l’église pour plus de trois millions d’euros. Un moteur de tintement des cloches ne devrait pas poser de problème se dit-il un peu.
Si pour 2020, son projet est un peu retoqué par le maire, il apprend début 2021 que le maire a signé le devis de fourniture et de pose du moteur. 2 500 € au budget qui donne satisfaction au sacristain – clocheur, c’est comme cela qu’il se définit.
Raphaël Leleu et Jacques Vilain sont en effet très impliqués au service de l’église lors des cérémonies. Raphaël Leleu est par ailleurs un des organistes de Saint-Denis.
Egayer le village
« Je pense que mon projet s’inscrit dans le sens de la restauration de l’ensemble. » Pourquoi ne pas équiper la grande cloche d’un mécanisme identique aux deux autres ? On l’entendait seulement pour la messe et les enterrements. Elle peut s’écouter pour d’autres évènements.
Son explication détaillée a convaincu le maire et le conseil. Depuis une huitaine de jours, le mécanisme est en place.
« J’ai voulu mettre de la gaieté dans le village. »
Raphaël sait que son idée ne fait pas l’unanimité dans le voisinage de l’église. Certains se plaignent du bruit, de la fréquence des sonneries de l’horloge.
Il en a profité pour introduire de nouvelles mélodies comme « la première phrase de l’Ave Maria de Fatima », « Des saints et des Anges… » La grande cloche sonne l’heure précédée de Régina Caeli.
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