Avec le retour des beaux jours, en ce mois de mars 2021 en Mayenne, l’envie d’aller se boire un verre en terrasse se fait plus présente.
A cause du Covid, ce petit plaisir simple n’est toujours pas possible.
Fermés depuis le 29 octobre 2020, les bars, lieux de convivialité, sont contraints, pour des raisons sanitaires, à laisser leurs verres et tasses dans les placards.
A Château-Gontier (Mayenne), Mickaël Chapellière, gérant du Point bar depuis novembre 2018, prend la situation avec humour.
« C’est vrai que j’aurai connu peu d’année complète d’activité », plaisante cet ancien commercial de 42 ans.
Au départ, il a pris le contrepied de la situation avec une idée simple.
« Pendant le premier confinement, j’avais mis en place les ventes à emporter qui avaient bien fonctionné. Pendant l’hiver ça s’est beaucoup calmé, peut-être que ça va repartir avec les beaux jours », espère Mickaël Chapellière.
En attendant de pouvoir retrouver un établissement vivant, il effectue quelques petits travaux. Comme beaucoup de professionnels en cette période, il déplore « une difficulté à se projeter ».
Des aides plus adaptées
S’il se tient prêt pour une réouverture, il espère qu’elle se fera dans des conditions normales.
Son bar fonctionnant surtout en deuxième partie de soirée, le gérant craint un retour très progressif :
« Je veux bien rouvrir, mais à voir dans quelles conditions, il faut que ça vaille le coup. Quand ils avaient mis le couvre-feu à 23 h, ça n’était pas adapté à mon activité. Je perdais au moins 50 % de mon chiffre d’affaires. »
Si les restrictions commencent à peser sur le moral des patrons, cette seconde période de fermeture semble moins dure pour les finances.
« Heureusement que nous avons les aides de l’Etat. Cette fois, c’est mieux que lors du premier confinement. Mais on ne fait pas ce travail pour recevoir des aides », observe Philippe Houdus, cogérant du bar de l’hôtel de ville.
Au Point bar aussi, la situation est moins compliquée grâce à l’Etat.
« Je ne vais pas me plaindre, il y a des établissements plus en difficulté que moi. Contrairement au premier confinement, les aides de l’Etat nous permettent de payer au moins les charges fixes », reconnaît Mickaël Chapellière.
« Les gens nous manquent ! »
Selon lui, l’aspect le plus difficile de cette crise tient dans le manque de contacts sociaux : « A nous aussi, cela nous manque de ne pas voir du monde. »
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Quelques pavés plus loin, Philippe Houdus déplore lui aussi de ne pas voir ses clients.
« Les gens nous manquent ! Leurs blagues, leurs histoires, les liens qui se tissent. On est des lieux de rencontre. Quand on choisit de faire ce métier, c’est qu’on aime le contact. »
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