Fin mars 2021, touchés par la crise sanitaire depuis mars 2020, les professionnels dont l’activité est liée aux mariages se préparent à vivre une nouvelle saison faite de contraintes et de renoncements.
Comme tout le monde, Stéphanie Lelièvre n’avait vécu de crise comme celle du Covid.
Gérante de sa boutique Stéphanie Couture à Meslay-du-Maine (Mayenne) depuis maintenant treize ans, elle attend avec impatience de pouvoir reprendre une activité à un rythme normal, d’autant plus que le début d’année est souvent riche en activité pour cette professionnelle qui crée et retouche des robes de mariées.
"Les futures mariées continuent de venir, mais on n’est plus dans le même état d’esprit", explique Stéphanie Lelièvre. "Certaines hésitent un peu plus et ont besoin d’être rassurées."
La gérante évoque également "ces couples qui préfèrent se rabattre sur des plus petits mariages, reporter à une date très lointaine ou même totalement annuler la cérémonie pour le moment".
A sa surprise, l’année 2020 n’aura pas été si catastrophique. "En faisant le bilan, j’ai été agréablement étonnée", explique-t-elle.
Notamment la confection de masques en tissu.
Prendre les choses avec philosophie
A Azé (Mayenne), avec son mari Jacques, Chantal Gautier gère une autre entreprise touchée par les restrictions.
Le couple est traiteur et l’annulation ou le report des mariages a un impact significatif sur leur chiffre d’affaires.
Pour s’adapter à la baisse d’activité, une partie de son personnel est en chômage partiel l’après-midi.
Tant que les salles des fêtes ne sont pas autorisées à rouvrir, elle se dit contrainte de "vivre un peu à la semaine".
"Pour l’instant, certains mariages ont été annulés, d’autres reportés en 2023. Certains prévus pour juillet, août et septembre sont maintenus. Je ne suis pas la plus à plaindre. J’ai de la trésorerie, je n’ai plus d’emprunt. C’est ce qui me permet de prendre les choses avec philosophie".
Planification complexe
Virginie Rolley est wedding planeuse basée à Bel-Air-de-Combrée (Maine-et-Loire). Son métier consiste à planifier l’organisation des mariages à la place des couples. Aujourd’hui, planifier est devenu très compliqué.
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"J’avais des mariages en mars, des décalés de 2020, qui sont à nouveau annulés. J’ai tout de même des mariages prévus en 2021 qui sont annulés, certains prévus en juillet décalés en 2022, d’autres en 2023. Je n’ai jamais eu autant de mariages déjà calés à l’avance", explique Virginie Rolley.
Si elle veut rester "plutôt optimiste" elle fonde de grands espoirs sur la vaccination et tente d’adapter les cérémonies au contexte.
Si tout change très vite, elle assure que "tous les prestataires sont dans les starting-blocks".
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