Mayenne, Laval, Montreuil-Juigné, Cholet, Le Mans ou encore Nantes. Ce sont les communes les plus proches où se trouvent aujourd’hui les crématoriums.
D’ici 2023, la commune nouvelle de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire) en sera-t-elle équipée ? C’est en tout cas la réflexion lancée par la municipalité.
Si rien n’est acté pour le moment, le conseil municipal, réuni jeudi 22 avril 2021, a approuvé le principe de sa création à la quasi-unanimité (62 voix pour, une abstention).
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"Il s’agit d’un secteur en voie de développement, pour lequel le bassin de population pressenti regroupe environ 80 000 habitants", souligne Jean-Olivier Bouvet, adjoint en charge des cimetières.
304 000 €
En vue de cette potentielle création du crématorium, la commune a déposé une option d’achat sur une parcelle de près de 7 250 m2 située sur la zone d’activité de l’Ebeaupinière.
Son acquisition a elle aussi été approuvée par le conseil municipal, pour un montant de 304 584 € (60 voix pour, trois abstentions).
Lors du conseil du 22 avril 2021, la municipalité s’est également penchée sur le mode de gestion du potentiel service de crématorium.
Considérant que la gestion directe "présente de nombreux inconvénients liés à la complexité du projet, à l’absence de compétences internes pour gérer ce type de service, et à la nécessité de développer une approche commerciale attractive, dans un secteur économique d’ores et déjà concurrentiel", ce n’est pas l’option qui a été retenue.
C’est une gestion déléguée, par une délégation de service public, qui a été retenue.
Le contrat de concession aura pour objet la construction d’un bâtiment avec parking et la fourniture des équipements de crématorium qui y sont associés (four, filtration…) tout comme la gestion et l’exploitation du crématorium.
Afin de permettre l’amortissement des investissements réalisés par le concessionnaire, la durée du contrat sera de 25 à 30 ans, à partir de la fin de l’année 2021.
"Y a-t-il urgence ?"
Elue de la minorité, Anne Danjou a interrogé : "Au bout de combien de temps la commune amortira-t-elle le prix d’achat ? Et y avait-il urgence à acheter un terrain en période de crise, ou ne pouvait-on pas attendre un ou deux ans ?".
"On va lancer un marché, il y aura des négociations sur les redevances", a répondu Geneviève Coquereau, maire de Segré-en-Anjou-bleu. "En général en quelques années on retrouve l’équilibre."
Pour ce qui est de la période choisie pour acheter le terrain, la maire souligne : "C’est lié à une procédure très longue qui va se mettre en place. Le crématorium, au mieux, ouvrira en 2023. […] "
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