A chaque génération son combat. Le leur : dénoncer les inégalités face à l’organisation des examens au lycée, en pleine crise sanitaire.
Mercredi 5 mai 2021, environ 120 élèves du lycée Bourg-Chevreau Sainte-Anne de Segré, commune déléguée de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire) manifestaient devant l’établissement scolaire.
Dès 7 h 30, ils se sont peu à peu réunis pour faire entendre leur voix au sujet du maintien de certaines épreuves du baccalauréat alors que la Covid-19 chamboule totalement les programmes depuis plus d’un an.
Un des points de discorde : le maintien de l’épreuve dite du “grand oral”. "Ça fait partie de la réforme du bac, mais tout le monde n’y a pas été préparé de la même manière", soulignent Léonard et Léandre, 17 et 18 ans, en terminale filière générale.
Plusieurs filières
D’autres filières et niveaux souffrent eux aussi de la situation : "En première, les élèves doivent passer le bac de français cette année alors que l’année dernière il a été annulé", poursuivent les jeunes. "Pourtant cette année aussi on a perdu du temps et on a pris du retard."
À lire aussi
Même agacement pour les élèves de bac professionnel : "On a reçu notre convocation pour le bac et on va devoir passer toutes les épreuves du bac", affirme Marion, 17 ans, élève en bac pro commerce. Les élèves de BTS demandent eux aussi la mise en place du 100 % contrôle continu.
https://twitter.com/HautAnjou/status/1389856862842011650?s=20
Et encore, les lycéens de Bourg-Chevreau se disent eux-mêmes "chanceux" par rapport à d’autres jeunes :
"Nous, on a eu la chance de suivre les cours à 80 % en présentiel, mais d’autres lycées ont mis en place les cours une semaine sur deux, et on sait bien que ce n’est pas la même qualité", complète Clément, 17 ans, qui rappelle que cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement national.
Pour résumer les demandes des jeunes : ils voudraient annuler certaines épreuves et que d'autres soient remplacer par du contrôle continu.
https://www.youtube.com/watch?v=jX2aPqKs61I
A en croire les dires des lycéens segréens, cette première journée de mobilisation pourrait bien n’être que la première d’une série. "Plus on se mobilisera, plus on se fera entendre."
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.