Un homme de 27 ans a été jugé lundi 19 juillet 2021 par le tribunal de Laval (Mayenne). Il devait répondre de faits de violence de rébellion et de menaces de mort.
Les faits remontent au vendredi 16 juillet 2021, à Château-Gontier (Mayenne).
Ce jour-là, la gendarmerie a été alertée car un homme, visiblement ivre, à vélo, importunait les passants dans le centre-ville de Château-Gontier.
Repéré sur le vieux pont, il s’est enfui. Poursuivi par les gendarmes, il a abandonné sa bicyclette qu’il a eu du mal à maîtriser, puis son sac à dos, avant d’être rattrapé.
Des coups de poing
Les gendarmes ont remarqué que l’individu titubait, que ses yeux étaient vitreux et ses propos incohérents. Lorsque les forces de l’ordre ont voulu le conduire à leur véhicule, l’homme s’est enfui sur le parking des Forges et a lancé un coup de poing à un gendarme qui cherchait à le rattraper.
Il a été maîtrisé au sol par les trois gendarmes mais se débattait violemment. L’un d’eux, gendarme adjoint volontaire, a reçu un violent coup de pied dans la ceinture abdominale au moment où le prévenu a été conduit à l'hôpital. Les deux autres ont souffert de quelques contusions.
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Finalement conduit à l’hôpital, l’homme a vociféré. Puis il a lâché au gendarme adjoint : "Tu vas voir, dès que je suis libérable, tu es un homme mort", aurait-il lancé.
Libre depuis la veille
Libérable, le prévenu l’était tout juste puisqu’il était sorti de prison la veille. Il avait acheté un vélo électrique pour pouvoir trouver du travail, et plutôt que d’intégrer la chambre dont il bénéficiait dans un foyer lavallois, a préféré aller retrouver son ex-compagne.
Au tribunal, dans le box des prévenus, l’homme explique avoir bu du vin avec des inconnus, avant d’acheter une bouteille de vodka pour s’enivrer "à la polonaise", c’est-à-dire vite et bien.
Il prétend n’avoir aucun souvenir de son altercation avec les gendarmes, si ce n’est quelques égratignures, mais convient être alcoolique, drogué et sous traitement antipsychotique.
"Les gens ont appelé les gendarmes avant tout pour qu’ils vous protègent, vu l’état dans lequel vous étiez, et vous les menacez de mort", a plaidé le ministère public en requérant un an de prison ferme.
Le casier judiciaire du prévenu, qui compte treize mentions, n’a pas plaidé en sa faveur. Le tribunal l’a condamné à dix mois de prison ferme, avec maintien en détention.
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