Visage connu de Château-Gontier (Mayenne), Paul Hamon, barman au pub Le Palais, fait partie des personnes ayant fait le choix de quitter leur travail face à l’instauration du pass sanitaire.
"J’avais cette décision en tête depuis fin juillet-début août au moment de l’annonce de la mise en place du pass sanitaire dans les cafés, bars et restaurants (9 août 2021)", explique le jeune homme de 28 ans.
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Depuis, Paul s’est plié à l’exercice du scan, mais estime aujourd’hui être arrivé "à la limite personnelle". "J’adore travailler dans les bars, mais je ne suis pas dans l’âme de virer des clients et des copains parce qu’ils ne sont pas vaccinés, et même de les contrôler", poursuit-il.
"Une fois, une bande de trois amis est arrivée au bar. J’ai dû ne pas servir l’un des trois qui n’avait pas le pass sanitaire. De ce fait, il s’est barré. J’étais mal à l’aise."
Ni pro, ni anti-vaccin
Un choix assumé auprès de sa famille et ses proches.
Pour autant, l’ancien étudiant au lycée hôtelier Yvon-Bourges de Dinard (Ille-et-Vilaine), ne se considère ni comme anti, ni pro-vaccin. "Je m’en fiche des manifestations et je rejette les deux extrêmes. Je veux juste faire ma vie et mon métier tranquille. Comme ce n’est pas le cas, je vais me mettre au chômage".
Durant cette période, l’homme originaire de Saint-Malo compte bien retrouver sa Bretagne avant de penser à l’avenir. "Si le pass sanitaire se prolonge, je vais trouver autre chose", s’exclame-t-il.
"Je ne peux pas rester chez moi à ressasser. Je vais faire ma tête de con quitte à ne pas être vacciné et trouver un boulot où je n’en ai pas besoin."
Un départ qui mettra fin à une aventure commencée en octobre dernier avant le reconfinement.
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