Matrimoine ou les femmes qui ont marqué le territoire à Château-Gontier (Mayenne). Pour les Journées du patrimoine 2021, hommage à ces femmes nombreuses et souvent méconnues.
Elles ont laissé parfois leur nom à une rue en ville. Ces femmes ont laissé leurs traces à Château-Gontier dans bien des domaines : politique, bienfaisance, littérature, résistance.
Les bienfaitrices
Au nombre de trois, elles ont contribué par leurs legs à secourir les indigents, et sont à l’origine d’hospices : Renée Lecercler (1627-1677), Louise Dublineau (1715-1768), la marquise Aure de Razilly (1782-1863).
La maîtresse d’un chef vendéen
Lucrèce Mercier (1776-1831), la fille d’un patron d’une auberge, l’hôtellerie du Louvre, rue Trouvée, s’éprend d’un chef chouan breton Georges Cadoudal. Mais il est exécuté en 1804. Effondrée, Lucrèce rentre dans les ordres au couvent des Ursulines.
La correspondante de Flaubert
Née dans un hôtel particulier de la rue Elie-Lemotheux, Marie-Sophie Leroyer de Chantepie (1800-1888) correspond avec George Sand, et Gustave Flaubert, qui lui livrera ses confidences sur le personnage de son nouveau roman, Madame Bovary (1857). Elle publiera 13 œuvres.
Première femme élue
Fille d’un fabricant de tissus, Jeanne Sablé (1876-1946), après ses études à l’Ecole normale, enseigne au collège. En 1941, elle est élue conseillère municipale, participe à la commission scolaire. Elle intégrera le bureau de bienfaisance. Une autre femme élue lui emboîtera les pas, Thérèse Harter (1930-2020).
L’écrivaine normande
Elle a toujours revendiqué haut et fort ses origines normandes. Elle sera d’ailleurs enterrée à Honfleur (Calvados). Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), passionnée de voyages, côtoie les artistes, et fait partie du jury du prix Femina. Ecrivaine couverte de dettes, elle se retire à Château-Gontier en 1936, cache une amie juive cantatrice, chez elle au 108 Grande Rue, pendant la Seconde Guerre mondiale.
La résistante
Standardiste à La Poste, Denise Counord (1913-1996) s’implique dans la résistance aux côtés de son mari, André. Elle sera décorée chevalier de l’Ordre du Mérite, et à titre posthume, de la médaille des Justes de France, pour avoir caché des Juifs.
La femme du Président
Le lycée Victor-Hugo (ex-collège) abrita de 1928 à 1931 celle qui deviendra la femme du président de la République, Claude Pompidou (1912-2007). Née à Château-Gontier, petite-fille du maire Abel Cahour, cette femme libre, cultivée, se marie en 1935 à Georges Pompidou à la chapelle de l’hospice de Saint-Joseph.
Elle présidera durant 30 ans la fondation qui porta son nom venant en aide aux personnes âgées.
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