« La moitié de la ferme est sur le territoire de Sablé-sur-Sarthe et l’autre sur la commune de Bouessay, en Mayenne. Du coup, je ne sais pas si le lait est Sarthois ou Mayennais ».
Gabrielle Lambert ne manque pas d’humour. Elle n’est pas non plus dénuée d’énergie et d’imagination.
Cette jeune agricultrice de 22 ans vient de se lancer en 2021 en s’associant avec ses parents à la ferme de l’Aiguillonnière à Sablé-sur-Sarthe et Bouessay (Mayenne). Elle vend ses fromages et ses produits laitiers sur le marché d’Azé et aux clients de la Ruche qui dit oui.
Sa ferme produit du beurre, du camembert, de la crème, des yaourts et du fromage blanc.
Après ses études, un bac Sciences et techniques de l’agronomie et du vivant puis un BTS centré sur la gestion économique d’une exploitation agricole, elle a réalisé son rêve : devenir fermière.
Dès son plus jeune âge, Gabrielle Lambert a vu le métier se pratiquer sous ses yeux.
Faire confiance à la nature
Gamine, elle passait du temps à regarder sa mère faire du fromage dans la salle de transformation. « Je connais les gestes et je maîtrise le processus de fabrication du début à la fin ».
Elle prend ainsi la suite d’une tradition familiale séculaire.
La tradition, dans cette famille, tient aussi dans le fait d’élever les bêtes en prenant ce que la nature offre.
« On est autonomes. Nous n’utilisons pas de granulés pour les bêtes, pas de soja et pas d’intrants. On travaille à l’ancienne avec du matériel de maintenant », explique la jeune femme.
Dans le même esprit, l’exploitation n’utilise pas d’eau du robinet pour les champs et les animaux. « 90 % de nos champs sont bordés par une rivière ce qui nous permet de ne jamais irriguer ».
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Leurs vaches de race normande broutent ainsi une herbe respectueuse de l’environnement et sont nourries comme autrefois, au foin, à la luzerne et à l’orge.
Cette philosophie se retrouve jusque dans la technique de reproduction des bêtes. « On a un taureau. C’est lui qui se charge des inséminations. Nous ne faisons pas d’inséminations artificielles. »
Visites à la ferme
Alliant cette façon de travailler « à l’ancienne » et la modernité propre à sa génération, Gabrielle Lambert parle de son métier volontiers sur les réseaux sociaux et veut ouvrir son exploitation au public. Elle fait visiter sa ferme et il est possible d’assister à la traite.
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