Le chiffre est accablant : 216 000 enfants et adolescents ont été victimes de violences ou d’agressions sexuelles de la part de clercs ou de religieux catholiques en France de 1950 à 2020, selon les conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).
Le rapport a été publié mardi 5 octobre 2021.
Si l'on y ajoute les personnes agressées par des laïcs, bénévoles ou salariés, travaillant au sein d'institutions de l'Eglise (enseignants, surveillants, cadres…), on atteint les 330 000 victimes.
En Maine-et-Loire ?
Sans surprise, les territoires ruraux n'échappent pas à ce triste constat. A la suite de la publication du rapport, le diocèse d'Angers (Maine-et-Loire) indique que 56 personnes victimes se sont fait connaître au diocèse (35 entre 1950 et 80 ; 15 entre 70 et 90 et six entre 1990 et 2020).
https://twitter.com/KTOTV/status/1445294978419286025?s=20
On dénombre alors quinze prêtes dépendants de l'évêque d'Angers (huit entre 1950 et 70 ; quatre entre 70 et 90 ; trois entre 1990 et 2000).
À lire aussi
A cela s'ajoutent sept prêtres ou religieux pédocriminels ne dépendant pas de l'évêque mais présents sur le diocèse sur cette période.
A la publication de ces données, Monseigneur Emmanuel Delmas, évêque d'Angers, se dit "saisi par les chiffres".
"Nul ne pouvait imaginer une telle ampleur. Le choc est immense. Je pense aux personnes victimes pour lesquelles cette journée est éminemment difficile", souligne-t-il.
"Je veux ici les remercier d'avoir parlé, d'avoir permis de faire la vérité sur la réalité de ces abus. Je salue le courage de celles et ceux qui sont venus frapper à ma porte. Je leur dis ma peine devant leur souffrance et leur détresse. Je leur demande pardon. [...]"
.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.