L’abattoir Chevalier (40 salariés) de Cossé-le-Vivien (Mayenne), en 2020/2021, s’est adapté à la crise pour atténuer ses effets.
« On a eu de la casse, mais peut-être moins que prévu grâce aux solutions trouvées », explique Pauline Geslin, cogérante (avec son frère Mathieu Barbé, dans l’entreprise depuis une dizaine d’années).
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Pauline est arrivée en 2019.
Tous deux sont officiellement depuis octobre 2020, les successeurs de leur père Christian Barbé. C’est la 5e génération.
Vente directe
Lors du premier confinement, avec l’arrêt de l’économie et les fermetures des restaurants, cantines et frontières, l’abattoir, tourné vers l’export, a dû congeler « 80 % de la production ». Contre habituellement 40 %.
Alors, une idée a germé.
Résultat ? Lors du premier, une tonne s’envole auprès des consommateurs ravis. « C’était la folie ! » Les suivants sont du même acabit.
Transformation
En mai 2020, un fournisseur leur propose de vendre les colis dans les Gamm vert d’Ernée, Mayenne, Evron, Laval et Château-Gontier, une fois par mois. Là encore, l’afflux est massif.
Aujourd’hui, ces ventes directes perdurent « car ça fonctionne aussi bien. »
Les colis de 5 kg de canard et canette, avec pièce entière, cuisses et filets, séduisent. Une personne a même été embauchée.
Elle est aussi chargée de développer les colis de Noël. Une nouveauté que l’entreprise propose pour la première fois aux comités d’entreprise.
L’abattoir s’est également tourné vers la transformation : rillettes de canards, effilochés, cuisses de canettes mijotées à la graisse, et gésiers.
Ils ne sont pas transformés sur place mais dans deux entreprises. Ceci dit, « si cela continue bien, on réfléchit à réaliser la transformation nous-mêmes. »
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