Le prix du papier augmente depuis le début de l’année 2021. En Mayenne et Maine-et-Loire, plusieurs entreprises cherchent à composer avec cette nouvelle donne.
Marc-Etienne Léridon, gérant des imprimeries du même nom à Craon (Mayenne), subit, comme ses confrères et autres professions liées au papier, l’augmentation du prix de cette matière première.
« C’est du jamais vu ! », explique-t-il, même s’il l’avoue : « On la sentait venir. »
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En effet, son imprimerie a dû faire face à « quatre augmentations en un an : avril, juillet, septembre et une à venir en novembre. Cette dernière a été justifiée par nos fournisseurs, à cause du prix des énergies (gaz, électricité…) qui explose ».
Du côté de la petite imprimerie Blin de Pouancé (Maine-et-Loire), le constat reste le même.
Sur son petit carnet, Jérôme Blin a fait le point sur les multiples augmentations enregistrées au cours des derniers mois.
Si certains papiers coûtent aujourd’hui 5 % plus cher, d’autres ont enregistré un + 30 %.
Rareté, énergie
Les raisons de ces augmentations : « La hausse de la pâte à papier, le prix du transport et de fabrication, la demande qui explose en papiers hygiéniques notamment, et l’arrêt d’un gros fournisseur en France qui s’est recentré sur le carton », énumère Marc-Etienne Léridon.
Sans oublier d’autres matières annexes indispensables à l’activité des imprimeurs.
« Et ça s’ajoute à l’augmentation du coût de l’électricité, le chauffage… »
Revoir les tarifs
L’imprimerie Léridon qui utilise une tonne de papier par jour n’a pas eu le choix de revoir aussi à la hausse ses tarifs : « Pas le choix même si on fait en sorte d’acheter de plus gros volumes avant les hausses », témoigne M. Léridon.
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Et même si de son côté l’imprimerie pouancéenne absorbe ce surcoût pour le moment, les deux gérants vont se résigner à réévaluer certains devis : « Pour le début d’année, on ne va pas avoir le choix. On espère que tous nos clients comprendront », admet Sophie Blin.
Et la livraison…
Autre problématique : les délais de livraison du papier s’allongent également.
Les sociétés Léridon et Blin s’accordent à dire qu’avant, une commande le soir à 18 h, pouvait arriver le lendemain. Ce n’est plus le cas.
Et même si Sophie et Jérôme Blin commencent à faire un peu de stock, « il faut avoir la trésorerie et pouvoir stocker surtout… »
Pour les clients, l’impact varie en fonction de la part que représente le papier dans le produit final. « Ce n’est pas parce que le prix du papier a pris 30 % que le devis va aussi être à +30 % », rassure-t-on chez les Blin.
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