A 59 ans, Béatrice Douet est accueillante familiale depuis 19 ans, à Pommerieux (Mayenne).
Elle accueille trois adultes handicapées de 64 ans (qu’elle héberge depuis 18 ans), de 58 ans (qu’elle a depuis 7 ans), et de 51 ans (qu’elle reçoit depuis quinze jours).
Ce dernier remplace une personne qu’elle a eue pendant 16 ans. Tous sont sous curatelle.
Un rôle essentiel
Béatrice travaillait auparavant dans une entreprise spécialisée dans le tourisme adapté aux personnes handicapées. Donc le handicap, elle connaissait. Et puis, elle a eu trois enfants.
"C’est un métier passionnant où l’on travaille sur l’autonomie des personnes handicapées qui vivent chez vous."
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Il y a la joie "de voir progresser des personnes grâce à nos petites structures familiales dans lesquelles elles s’épanouissent."
Leur rôle est essentiel, car il désengorge les établissements et évite des hospitalisations coûteuses. "J’ai accueilli une dame qui avant de venir chez moi, était régulièrement hospitalisée. Ici, elle n’y est jamais retournée."
Mais le métier n’attire plus. "Il y a dix ans, on était 70 et maintenant 37/38." Car "il y a des contraintes qu’il faut connaître avant de se lancer."
"Des contraintes à connaître"
Et puis, "nous avons 35 jours de congé, mais pour les prendre c’est à vous de trouver une famille qui soit agréée ou trouver une personne qui vienne chez vous s’en occuper."
De plus, "le métier n’est pas reconnu. Nous n’avons pas de contrat de travail, mais des contrats d’accueil. On ne cotise pas aux Assedic, donc pas de chômage."
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Béatrice, elle, s’épanouit. "Il faut fixer des règles et tout se passe bien."
Les accueillantes familiales ont droit à des formations avant et après avoir obtenu leur agrément.
Les accueillantes familiales touchent environ 1 500 € nets par adulte (mais tout compris : nourriture, frais d’entretien, mise à disposition d’une chambre de 9 m2 minimum, les congés payés…).
Les personnes accueillies paient l’accueillante familiale, via leur curatelle.
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