Habitant à quelques pas de la salle Bertrand-Roiné, Fabrice Dudouet se satisfait de ne pas être loin de son lieu de passion, à Segré (Maine-et-Loire).
« Je suis tellement dans mon truc qu’il m’arrive de ne plus faire attention au score », explique le bénévole de 52 ans.
« C’est comme si j’étais joueur. Dès le vendredi soir, j’installe la sono. J’y retourne samedi matin pour préparer avant de me mettre dedans vers 17 h. En parallèle, je prépare la musique sur toute la semaine. »
Pour le plaisir des joueurs
Une animation qui ne déplaît pas aux joueurs du club de handball. « Je le fais de manière naturelle. Ils ont besoin que ce soit actif et ça les booste dans leur match », indique-t-il. « Quand ce n’est pas le cas, certains me demandent quelque chose qui bouge. »
Avec sa grosse caisse, micro à la main et une playlist toute prête, ce père de famille originaire de Noyant-la-Gravoyère (Maine-et-Loire) anime les rencontres à domicile des seniors en Nationale 2, avec un autre bénévole Christian Bourgeais, à la trompette.
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« Lors de la dernière victoire face à Lagny Montevrain (Seine-et-Marne) sur le score de 33-32, samedi 23 octobre 2021, j’ai eu les frissons et la chair de poule. »
« Tout a commencé il y a treize ans, en 2008, lorsque mon grand, Rodolphe, a commencé à jouer au handball à 10 ans », reprend-il.
« Son petit frère Ylan s’y est mis également et je les ai suivis. J’étais à la buvette au démarrage. J’ai eu un accueil chaleureux et je m’y suis senti bien. »
L’homme-orchestre
L’occasion également pour celui que l’on surnomme affectueusement « peau de fesse » d’y amener sa première passion, la musique. « Quand il avait 8 ans, l’équipe d’Ylan m’a surnommé comme cela, car je n’ai plus de cheveux », rit-il. « Pour certains, c’est resté. »
« Pendant 34 ans, j’ai joué dans une fanfare où je jouais du tambour. Au total, j’ai ce tambour, une grosse caisse, un djembé et un harmonica. J’emmenais certains de mes instruments pour animer les matches des enfants et j’ai fait les grands par la suite. »
Cuistot bénévole
Si aujourd’hui, l’homme aux couleurs Jaune et Noir les week-ends ne fait plus les déplacements, certains souvenirs lui restent encore.
« Je suis monté à Saint-Nazaire, Nantes (Loire-Atlantique), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Limoges (Haute-Vienne), mais aussi Paris, pour la finale de la Coupe de France disputée face à Annecy (Haute-Savoie), le 24 mai 2014.»
« A l’époque, je partais le samedi matin et je rentrais la nuit ». Diplômé d’un CAP boucher et d’un CAP cuisine, Fabrice s’occupe également de quelques repas de club. « J’ai aussi été président de l’association des parents d’élèves de l’école Robert-Fontaine de Segré », poursuit-il.
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« Cet amour du bénévolat et de la musique, je le tiens de mes parents. Mon père travaillait comme cuisinier pour le baron de Candé (Maine-et-Loire), au Château de la Roche-Noyant. En parallèle, il jouait du cor de chasse ».
Après la trêve, Fabrice fera de nouveau parler sa voix, ses instruments et ses musiques, lors de la réception de Marolles (Oise), samedi 20 novembre 2021 à 19 h.
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