Au Moulin David à Craon (Mayenne) la continuité écologique est garantit. Des travaux ont été réalisés au niveau du barrage, sur le cours d'eau l'Uzure en 2021, en bonne intelligence entre la propriétaire, Christine Brown, et le syndicat de bassin de l’Oudon, qui l’a accompagnée.
Depuis la directive-cadre sur l’eau (DCE) en 2000, la continuité écologique doit garantir le passage des poissons et des sédiments à travers les cours d’eau et autres milieux aquatiques. Pour ce faire des ouvrages doivent être démolis sur les cours d'eau.
Les propriétaires d’ouvrages tels que les moulins doivent s’y conformer, même si quelquefois des conflits avec les pêcheurs et les propriétaires surgissent.
13 seuils en béton
Depuis 2015, Christine Brown, une Anglaise d’origine, s’est installée au Moulin David à Craon (Mayenne). Elle y a ouvert des chambres d’hôtes et un gîte.
À proximité du moulin, hors service depuis longtemps, et qui a conservé sa roue, existe un barrage.
Partant de là, a été écrit le scénario d’une rivière de contournement.
Trois cents tonnes de gravier ont été utilisées.
Entre chacun des treize seuils, des bassines permettent le dépôt des sédiments, favorisant le développement de macro-invertébrés que mangent les poissons.
L’accès au site très meuble a été rendu possible grâce au voisin, René Gandon, qui a autorisé les engins à passer sur sa ferme. Les rangées de peupliers ont été éclaircies.
Tout le monde ne comprend pas derrière la DCE l’intérêt de revenir à un bon état des masses d’eau, mais cela reste une obligation pour les propriétaires de moulins.
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Le coût des travaux s’est élevé à 140 000 €, financés à 80 % par l’Agence de l’eau, la Région et le Département. L’entreprise Moreau & Associés les a menés de mai à mi-juillet.
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