Il y a sept à huit ans, une mystérieuse pierre tombale du cimetière de Saint-Brice (Mayenne) datant d’environ trois siècles a connu un second souffle.
« Toute la famille a toujours su qu’elle était là, et nous nous sommes toujours arrangés pour faire un crochet par Saint-Brice lorsque nous passions dans la région », précise Frédéric de Frias.
« En 2014-2015, j’ai rencontré le maire. Je pensais que la concession était perpétuelle, mais elle était trop ancienne pour avoir été enregistrée sur ce statut. J’ai donc repris l’affaire pour cinquante ans. »
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De la famille Haran Desroches
Cet ancien officier de la Marine âgé de 64 ans, vivant à Brest (Finistère), descend de deux membres de la famille Haran Desroches enterrés à Saint-Brice.
D’un côté, Anne Charpentier, fille d’un notaire de Ballée (Mayenne) et femme de Louis Charles Haran des Roches, seigneur des Épiez (lieu-dit à Saint-Brice) et officier de la Garde du roi Louis XV. Elle est décédée le 1er mai 1782.
De l’autre, Joseph Haran-Desroches, décédé le 16 avril 1899 au Bois de Vais, lieu-dit de Saint-Brice. Avec sa sœur Marie-Anna, il a vendu les Épiez en 1881.
Installés depuis le 17e siècle
« C’est aujourd’hui une ferme, mais on peut toujours y voir le petit manoir qui fut celui de mes ancêtres jusqu’en 1881, année où la propriété fut vendue par mon arrière-arrière-grand-mère, Marie Anna Haran des Roches, devenue saumuroise après son mariage. »
La famille Haran Desroches a donné un certain nombre d’échevins, d’avocats et de consuls. Originaire d’Angers, une branche de la famille Haran a quitté sa terre des Roches, à Mozé-sur-Louet (Maine-et-Loire) au début du 17e siècle pour s’installer en Mayenne, aux Épiez.
Sous l’Ancien Régime, les Épiez constituaient une seigneurie et un fief dépendant du seigneur de Bouère (Mayenne).
La famille possédait une quinzaine de fermes des environs à Ballée, Épineux-le-Seguin, Cossé ou encore Thorigné-en-Charnie (Mayenne). "C’est d’ailleurs étonnant qu’il y ait des gens dans cette tombe", poursuit Frédéric de Frias.
"Ma famille avait sa propre propriété et sa propre chapelle aux Épiez, et donc son propre cimetière, là où sont enterrés les autres membres de la famille. Mais tout ça a disparu. On sait où cela se trouvait, mais il n’y a pas de traces."
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