Il est là tous les week-ends et les jours fériés. Au cinéma Le Palace à Château-Gontier (Mayenne), il accueille, depuis 2001, les spectateurs, s’occupe de la vente de confiseries, de l’affichage des films qu’il projette. Guy Gayet est une cheville ouvrière. Une perle rare.
Joëlle Hanot a embauché Guy Gayet le 15 décembre 2001. Il était alors en contrat, depuis un an, avec l’association ABC 49, au cinéma Le Maingué de Segré (Maine-et-Loire).
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Guy Gayet craignait alors de devoir aller à l’usine, lui, qui avait déjà vingt ans de cinéma derrière lui à Evron (Mayenne) du temps du cinéma Le Sélect, à Château-Gontier (Mayenne), et à Segré (Maine-et-Loire), du temps de Jean Hunault, l'ancien exploitant des deux cinémas, parti à la retraite en 1999.
Fasciné dès le plus jeune âge par le 7e art, cette passion n'a plus quitté Guy Gayet. L'ancien mécanicien ajusteur à 20 ans, il a appris le métier de projectionniste sur le tas : le maniement de la colleuse, l'embobinage, le montage des bandes-annonces.
Guy Gayet a vu évoluer sa profession.
L'arrivée du numérique
À 60 ans, Guy Gayet a connu l’ère du Cinéma Paradiso, des énormes bobines à porter, à assembler. Aujourd’hui, le digital cinema package (DCP) l’a supplanté. Le métier s’informatise.
Sous la contrainte des distributeurs, la consommation effrénée de films laisse moins de temps au projectionniste pour les voir.
Cette évolution technologique n'étanche pas sa soif de films.
Comme les spectateurs, Guy Gayet vit les émotions en regardant des scènes de films. Le cinéma est pour lui sa famille.
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