Agnès Morenne, habitante d’Astillé (Mayenne), a 73 ans. Elle est secrétaire départementale du Souvenir Français.
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Elle est aussi la présidente, secrétaire et trésorière du comité en charge du cosséen. Et pour cause, depuis des années, elle est la seule membre.
Elle les gère seule. « Je n’arrive pas à fédérer. C’est d’autant plus dur que les plus concernés par les anciens conflits vieillissent et on voit peu de jeunes venir vers nous. »
14 577 monuments
Elle fait tout ce qu’elle peut pour entretenir et rénover les lieux historiques dédiés aux soldats français morts pour la France, quel que soit le conflit.
Mais seule, pas évident.
En Mayenne, elle a recensé 14 577 tombes, monuments, stèles et autres « qui nécessitent parfois des recherches derrière ».
Et de continuer : « On en trouve partout. Le Stade Lavallois en a un par exemple. »
Seule, sans argent
Le souci, c’est le manque de bénévoles et d’argent.
« On sait que de nombreux monuments et stèles sont en mauvais état, et nécessiteraient des travaux. Je passe au moins une fois par an sur chacun. À Laubrières, par exemple, une plaque est effacée. La restaurer coûte 400 € minimum. Sur le compte de mon comité, il n’y a que 90 €. Je suis la seule à cotiser depuis dix ans. Je donne plus que la cotisation demandée, mais cela ne suffit pas. »
Le comité de Laval verse aussi une part et, en 2021, elle a reçu, pour la première année, un don de 10 €, mais cela ne suffit pas.
Et quand elle a enfin l’argent pour restaurer un élément, « je ne peux plus déposer de gerbes sur d’autres. Je dois souvent demander à des comités voisins pour le faire. »
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Bref, elle apprécierait un coup de main.
Elle est ravie quand des communes comme Cosmes, via les chantiers Argent de poche réalisés par les jeunes, entretiennent des plaques.
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