On ne verra plus Raymond Besnard sur son Solex dans le Candéen (Maine-et-Loire). Ses obsèques ont eu lieu mardi 4 janvier 2022.
Arrivé à Angrie en 1957, il a travaillé avec son père qui venait, à l’époque, de reprendre la forge de Louis Lebouvier.
Originaire de La Pommeraye-sur-Loire, Raymond Besnard a appris le métier de forgeron dans l’atelier de son père dans les Mauges. Son grand-père maternel était aussi forgeron.
Depuis l’âge de 15 ans, Raymond Besnard a entretenu une relation étroite avec le monde agricole. Un milieu professionnel qui se tournait obligatoirement vers le forgeron du coin.
C’est là qu’il a goûté à cette ambiance, avec le ferrage des pieds des chevaux et l’odeur si particulière de la corne sous le fer chauffé au rouge, le soufflet de la forge qu’il fallait actionner, le marteau et l’enclume, les roues de charrettes qu’il fallait châtrer, les faucilles et les manches en bois qu’il fallait fournir pour les moissons, la soudure, etc.
Raymond Besnard a repris à son compte l’atelier et la forge tenus par son père. Il avait 60 ans. Il a tenu la boutique jusqu’à ses 70 ans.
Toujours passionné
S’il a fallu à un moment quitter la maison attenante face à la mairie, pour s’en aller avec Berthe et leur fils Alain, vivre dans le bourg, dans un logement adapté, Raymond n’a jamais pu se séparer totalement de son outil de travail. Il y revenait quasiment tous les jours sur son Solex revu et corrigé par ses soins.
« Son père, qui utilisait un tour à bois original actionné avec le pied, est à l’origine du village des vieux métiers de la fête des Moissons », se souviennent Michel Naudin, ancien secrétaire de mairie, et Alain Chevillard, un participant de la première heure.
Son fils Raymond a fait perdurer la présence de la forge à la fête des Moissons durant quarante-trois ans. Il se plaisait à raconter ses histoires de jeunesse dans les Mauges.
Il aimait faire référence au passé. Il était facile de s’attarder avec lui pour peu qu’on lui parle du dernier conflit mondial. Il avait une certaine culture de cette période qui, semble-t-il, l’avait marqué.
Raymond Besnard a aussi donné de son temps à la commune, avec quatre mandats accomplis dont trois comme adjoint, sous les mandatures d’Henri de Kerautem et de René Chevillard.
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