En 2022, Michel Pessaux, de Brissarthe (Maine-et-Loire) a 79 ans.
Originaire de la région parisienne, il se lance rapidement dans le dessin.
Doctorat et peinture
À 22 ans, il expose déjà à Paris. "Et ça marchait pas trop mal."
Il reprend cependant ses études. Il décroche un doctorat en psychologie et devient enseignant à la faculté d’Aix.
"Je m’occupais des doctorants, à mi-temps, soit sept heures par semaine."
Son temps libre, il le consacre donc à sa peinture.
Son univers évolue, passant de l’impressionnisme à l’abstraction, à la nouvelle figuration, puis au surréalisme, qui ne le quitte plus.
À la retraite, il y a dix-huit ans, il achète une maison à Brissarthe, près de Tiercé, où vivaient ses parents.
Michel Pessaux exposait en exclusivité pour trois galeries privées à Marseille, Lyon et Paris.
Grâce à elles, ses œuvres ont été exposées dans le monde entier, excepté en Afrique.
Depuis, il a arrêté sa collaboration avec ces galeries. Mais il peint toujours dans son atelier, à côté de sa chambre.
"Tous les matins et tous les soirs, j’y passe." Il se remet aussi à la sculpture.
Une écriture sans accord
Mais le confinement est venu bousculer l’artiste qui, ne pouvant sortir, "tournai (t) en rond" et s’est retrouvé "dans le doute".
Hésitant entre peinture et sculpture, sa compagne lui lance l’idée de plutôt écrire un livre.
Michel accepte, mais comme en peinture, "il me faut me confronter à des difficultés".
Alors il décide d’écrire treize nouvelles non genrées. "J’ai fait en sorte qu’on ne sache pas si le personnage est féminin ou masculin. Cela demande un gros travail, car il faut éviter le verbe "être", tous les accords qui pourraient trahir son sexe, etc."
Un travail d’un an que l’on retrouve dans son livre, Le Paravent.
Pratique : Le Paravent, 15 € ; michel.pessaux@orange.fr
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