D’abord prévu à Pommerieux (Mayenne), finalement, l'unité de méthanisation portée par la société Oudon Biogaz verra le jour au lieu-dit La Garenne à Livré-la-Touche (Mayenne), au nord de Craon (Mayenne). En février 2022, le chantier a enfin démarré après de longues démarches administratives et un bras de fer avec les opposants.
Rattaché au projet, un collectif d’agriculteurs, au nombre 76 à l'origine, a lancé, le 10 février 2022, une campagne de collecte de fonds sur la plateforme lendosphere.com/oudon, pour financer l’unité de méthanisation, qui s'inscrit dans la transition énergétique.
L’objectif était de recueillir 750 000 €.
En 24 heures, le but a été atteint.
Un projet d’envergure
Ce projet d’envergure (600 Nm3/h) permettra de valoriser 136 233 tonnes par an d’intrants agricoles et végétaux en une énergie renouvelable et locale.
Les agriculteurs actionnaires du projet apporteront l’ensemble des effluents d’élevage ainsi que des matières végétales agricoles. Le digestat issu du processus sera valorisé localement comme fertilisant naturel, dont une partie sera compatible avec des cultures en agriculture biologique.
Oudon Biogaz investit 26,3 millions d’euros, financés notamment par des fonds propres d’agriculteurs actionnaires pour 2,5 millions d'euros, des subventions de l’Ademe (agence de développement de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), de la Région et du Département pour 1,8 million d’euros, un prêt bancaire de 20,2 millions, plus le financement participatif en obligations convertibles via Lendosphère pour 750 000 €.
En chantier depuis un mois
À la suite de l’enquête publique achevée le 4 décembre 2020, les élus de la communauté de communes du Pays de Craon (Mayenne) ont donné un avis favorable le 7 décembre 2020 au projet.
La construction de l’unité a démarré à la mi-janvier 2022 pour une mise en service prévue au troisième trimestre 2023.
Dès son entrée en service, l’unité sera en mesure de produire l’équivalent énergétique de la consommation électrique moyenne de 20 000 foyers tout en économisant l’émission de 14 000 tonnes de CO2 par an. Seront créés onze emplois.
En externalisant la maîtrise de leurs effluents de la sortie du bâtiment jusqu’au retour au sol, les éleveurs vont permettre de produire du biométhane.
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