A l'abandon jusqu'en 1992, le monument en hommage à l'ancien grognard de Napoléon, Pierre-François Goussin a été restauré à partir de 1993. Il est toujours bien visible en février 2022.
La tradition populaire raconte qu’un ancien grognard de Napoléon se fit enterrer dans une tombe de 10 m avec son cheval, son chien et ses armes, route de Cossé à Quelaines-Saint-Gault (Mayenne), le long d’un champ.
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Sur les quatre faces d’un imposant monument ou obélisque, en effet situé route de Cossé, à la sortie du bourg de Quelaines-Saint-Gault (Mayenne), des inscriptions relatent le passé glorieux de Pierre-François Goussin, un ancien grenadier volontaire le 14 août 1792.
Il était membre de la Légion d’honneur à sa formation en 1804, capitaine au 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde impériale, avec rang de chef de bataillon dans l’armée, à la retraite en 1815.
Pierre-François Goussin est né à Cossé-le-Vivien (Mayenne) le 7 mars 1777 et est mort à Quelaines le 25 mai 1843. Son père était employé des fermes du Roi.
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Élève au collège de Laval (Mayenne), il est engagé volontaire à 15 ans dans une compagnie de grenadiers de la Mayenne. Il est fourrier du 5 floréal an ll au 2 brumaire an VIII. Il est de l’armée d’Italie et de Hollande.
Dans la Garde impériale
Le 7 mars 1798, il devient grenadier à pied du corps législatif. C’est à ce moment que le destin de Pierre-François Goussin se confond avec celui de la Garde impériale.
Il entre à ce titre parmi les quelques soldats qui, dans ce corps d’élite, suivront Napoléon du début à la fin, et que l’on nommait les grognards. ll sera à Austerlitz puis à Iéna, en Prusse.
En 1807, il est lieutenant en second aux fusiliers de la Garde. Puis capitaine en 1811. En 1808, il est en Espagne, en 1809 en Allemagne, entre 1810 et 1812 en Espagne. Il fait la campagne de Russie, il est en Saxe en 1813.
Maire d'un village
En 1814 : la Campagne de France. Sous Louis XVlll, il conserve son rang comme capitaine aux grenadiers, puis avec le retour de Napoléon en 1815, il est rétabli dans son ancien régiment dans la Garde impériale.
Le 18 juin 1815, c’est Waterloo. Le capitaine Goussin est blessé au Mont Saint-Jean. Son régiment est licencié. Pierre-François Goussin a la chance d’être mis à la retraite à 38 ans avec le grade de chef de bataillon dans la ligne au lieu d’être mis en demi-solde.
Sa vie militaire est terminée. Il se retire à Quelaines (Mayenne). Il y mènera une vie de riche propriétaire. À la mort de Charles X, il sera maire de son village.
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Pierre-François Goussin meurt en 1843 en laissant 6 000 francs pour élever un monument solide pour y être enterré, à l’angle occident du champ du grand Mottais. Il ne veut pas être enterré dans le cimetière. Bien lui en prit car il ne reste plus rien de ce dernier. Son contemporain, le chef chouan Jambe d’argent, a eu moins de chance.
Source : la revue de l’association pour la conservation des monuments napoléoniens.
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