Alors que les conseillers votaient un à un les différents budgets, les premières réactions face à l’augmentation de la fiscalité sont apparues, lors du conseil municipal de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire), jeudi 24 février 2022.
Carine Chauveau, adjointe aux finances, a réagi en entendant les propos de Pascal Dousse, élu de la minorité, parler de cette "facilité d’utiliser la fiscalité" pour équilibrer les comptes.
"On a peut-être cette facilité de la fiscalité, mais on était bien d’accord qu’on ne pouvait pas jouer que là-dessus."
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"C’est pour ça qu’on a également demandé à tous nos services de revoir leur budget de fonctionnement et de repenser leurs méthodes de travail. On leur a demandé un gros effort à eux aussi."
Geneviève Coquereau, maire de Segré-en-Anjou-bleu, a elle aussi tenu à faire le point sur la situation.
"On ne peut pas tout geler et ne plus rien faire. On a revu notre plan d’investissements à la fin de l’année 2021 et on est encore en train de le retravailler à nouveau."
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Impactés par le contexte
"Sur les projets, il va falloir voir les choses à la baisse, mais on ne peut pas tout arrêter. L’idée est de rééquilibrer les choses et de travailler intelligemment." Autre réaction au sein de la minorité, venant de Sandrine Boullais.
"Depuis la création de la commune nouvelle, on augmente les dépenses. Ce n’est pas ce qui était prévu initialement." Des propos que Carine Chauveau n’accepte pas.
"En 2017, personne ne pouvait prévoir qu’on allait avoir des hausses de coûts, en carburant, en fluides, en eau, en achat de matériaux… Et des pertes à cause du Covid, et le coût des investissements qui allait être beaucoup plus élevé."
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- 1,3 million d'euros
Agacée, Geneviève Coquereau ajoute : "Proposer une augmentation d’impôts, ça n’a jamais fait plaisir à personne."
La maire, ancienne conseillère aux finances, rappelle que la commune nouvelle a dû faire face à "une perte sèche de 1,3 million d’euros en raison du covid. Et ça, c’est quelque chose qu’on ne récupérera jamais. On est donc allé puiser dans nos réserves."
Et d’ajouter : "Et on est aussi dans une année d’élection présidentielle. On a des incertitudes entre autres sur une participation financière de l’État. Aujourd’hui, on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé", poursuit la première édile.
"Mais si on regarde les calculs qu’on nous donne, on pourrait perdre 700 000 € par an. C’est effrayant ! […] C’est pour ça qu’il faut qu’on soit prévoyant sur nos projets, qu’on va revoir les tarifs de certains services et qu’on va maîtriser au maximum nos dépenses."
Au sujet des investissements, Geneviève Coquereau a également glissé une remarque, certainement adressée à ses homologues élus et ses administrés.
"Aujourd’hui, les personnes sont d’accord pour dire qu’il faut faire des économies, mais ces mêmes personnes sont demandeuses de projets. […] Et évidemment on est là pour répondre à leurs demandes, mais il faut le faire avec notre budget."
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