Séverine Lemesle et Adélaïde Trochon sont accueillantes familiales. Elles travaillent à leur domicile à Laigné et à Château-Gontier (Mayenne). Le 11 mars 2022, elles ont pris la parole pour attirer l'attention sur la précarité de leur métier.
Le métier, peu connu, consiste à accueillir des personnes âgées ou des personnes en situation de handicap pour une prise en charge dans un cadre familial.
Si cette profession est passionnante, et très enrichissante sur le plan des échanges humains, leur statut est plutôt précaire.
Cette profession veut le faire savoir pour faire évoluer sa situation.
En Mayenne, il existe 36 accueillants familiaux. En France, ils sont près de 9 000.
"Moi j’accueille deux personnes handicapées chez moi. J’ai commencé en septembre 2020. Si on enlève toutes les charges, il me reste environ 800 €. C’est un peu précaire. D’ailleurs, beaucoup de collègues font ça en complément de leur retraite", assure Séverine Lemesle.
Sonner la cloche politique
Profitant de l’écoute propre au monde politique en période électorale, ces accueillantes familiales se rappellent au bon souvenir des élus locaux.
"Nous avons rencontré la députée Modem Géraldine Bannier. Le président du département, Olivier Richefou, connaît notre démarche. Mais ça n’avance pas."
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Elles peuvent avoir le sentiment que les élus prennent bonne note de leurs revendications, mais que la traduction concrète de cette écoute peine à se matérialiser.
Selon Adélaïde Trochon, ce statut précaire dissuade des personnes qui pourraient avoir envie de faire ce métier.
"En Mayenne, beaucoup de collègues sont des retraitées. Certaines font ça depuis 30 ans et n’ont par conséquent que peu cotisé pour la retraite. Pour attirer des gens, et notamment des personnes jeunes, il faudrait une meilleure reconnaissance. Car il y a des besoins. Beaucoup de personnes âgées ne veulent pas aller en Ehpad. Les accueillants familiaux sont une bonne alternative."
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