Mardi 22 mars 2022 à Segré, commune déléguée de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Lore), les élus d’Anjou bleu communauté ont adopté avec deux contre et quatre abstentions la nouvelle fiscalité locale pour 2022.
Pour se désendetter en partie, la collectivité compte "utiliser le levier fiscal sur les entreprises et les particuliers".
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De 0 à 1,80 %
Comme évoqué lors du conseil communautaire du 8 février 2022, la taxe foncière sur le bâti va donc être mise en place. Non actionnée depuis 2017, son taux passe donc de 0 à 1,80 %.
Pour les entreprises, le taux de la contribution foncière des entreprises (CFE) va passer de 22,99 % à 23,49 %, soit une hausse de 0,5 %. Il y a eu deux votes contre et deux abstentions.
Entreprises et bâti
"Avec cette hausse de 0,5 %, ça va nous donner une recette de 40 000 €. Pour aller plus vite, il nous fallait aller sur le foncier bâti, car c’est là que l’on a le plus de bases", se justifie Geneviève Coquereau, vice-présidente d’Anjou bleu communauté, en charge des finances.
"Forcément, on va vers ces montants car les recettes vont nous permettre de faire des choses qu’on ne faisait pas mais doivent être faites."
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"Par exemple une requalification de la voirie (100 000 €), un programme important de changements d’éclairages (50 000 €) et aussi améliorer notre capacité de désendettement. Si on ne faisait pas quelque chose, on allait droit dans le mur."
De son côté, Nicolas Chéré doute de la capacité d’ABC à faire machine arrière après l’adoption de ces futurs taux. Une augmentation qui a également fait réagir Sandrine Mouillère :
"Ce qui serait peut-être judicieux c’est de freiner certains investissements. Les travaux de voirie cités sont des choses nécessaires mais il y en a qui le sont moins."
Une référence à des projets de la communauté de communes comme le pôle tertiaire, et en particulier les voies vertes.
Pour défendre le projet du pôle tertiaire, en centre-ville de Segré (Maine-et-Loire), Pierrick Esnault rétorque : "Qui dit compétences, dit aussi structurer des services. On a des agents sur la place du Port et d’autres au groupe Milon."
"Ce n’est pas très rationnel comme fonctionnement. Il était évident qu’il fallait qu’on se restructure."
10 000 € pour l'Ukraine
Synonyme également de plus de personnel, Carine Chauveau interpelle Geneviève Coquereau sur les compétences d’ABC. "Attention aux prises de compétences et aux transferts de compétences, il faudrait maîtriser ce problème."
Le budget prévoit 4,7 millions d'euros en investissements (cinq abstentions lors du vote) avec une réserve de 10 000 € pour des actions en faveur de l’Ukraine.
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