La guerre en Ukraine pourrait avoir des conséquences sur les chasseurs.
Bertrand Saget fait part de cette inquiétude, mardi 10 mai 2022. Ancien agriculteur à Chazé-sur-Argos (Maine-et-Loire), chasseur, il est le référent du groupement d’intérêt cynégétique local.
Il est aussi membre du conseil d’administration de la fédération des chasseurs de Maine-et-Loire.
Les fédérations de chasse sont obligées de dédommager les agriculteurs quand le gibier cause des dégâts dans leurs cultures, ils craignent une hausse de ces sommes à cause de l’augmentation du prix des céréales induite par la guerre en Ukraine.
Plus nombreux, les sangliers s’invitent plus régulièrement dans les parcelles cultivées.
"En 2020-2021, en Maine-et-Loire, la facture de ces dégâts représentait pour les chasseurs 250 000 €."
Cette facture est calculée et fixée par les préfectures en fonction du cours des céréales de l’année précédente et selon les dégâts.
Les fédérations de chasse financent ensuite la somme versée avec une partie des cotisations liées au permis de chasse.
Cercle vicieux
Dans le contexte géopolitique actuel, Bertrand Saget craint une hausse exponentielle.
Cette tendance, si elle se confirme, lui fait redouter une lassitude chez les membres.
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"Certains vont se dire que c’est trop cher et arrêter. Et c’est un cercle vicieux : moins on aura d’adhérents, plus il faudra augmenter la cotisation… Or, moins il y aura de chasseur, plus il sera difficile de maîtriser la population de sangliers. Donc, plus il y aura de dégâts."
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