En mai 2021, à Montguillon, commune déléguée de Segré-en-Anjou-Bleu (Maine-et-Loire), Charlotte Mézières est devenue marraine bénévole d'une jeune fille placée en foyer. Rencontre un an après le début du parrainage, fin avril 2022.
À son départ du poste d’éducatrice spécialisée dans un foyer de Maine-et-Loire, Charlotte Mézières se propose de devenir "marraine bénévole" d’une jeune fille de 15 ans qui vivait là-bas.
À lire aussi
En mai 2021, avec l’accord de son mari et de ses deux enfants, Charlotte Mézières concrétise une "idée qui lui trottait dans la tête".
Elle se tourne vers l’association Parrains par mille pour devenir la marraine de Nora (le prénom a été modifié).
Un week-end sur deux
Désormais, la famille l’accueille au domicile familial à Montguillon, près de Segré, plusieurs week-ends par mois.
Comme elle, dans le Maine-et-Loire, 62 bénévoles offrent aux enfants un autre environnement que celui qu’ils connaissent chez eux ou en foyer.
Dans un premier temps, la famille Mézières accueillait Nora quelques demi-journées par mois.
"Puis ma filleule, tout comme nous, a été plus demandeuse, on voulait partager davantage de moments de vie", indique la mère de famille.
Depuis juillet 2021, ils se retrouvent à cinq un week-end sur deux.
Un équilibre à trouver
Les enfants de Charlotte Mézières décomptent les jours avant son arrivée.
"On pensait qu’il fallait occuper Nora le week-end, sortir, trouver des activités, mais mes enfants m’ont fait remarquer qu’on s’adaptait beaucoup à elle. Maintenant, elle monte à cheval le samedi avec ma fille et elle passe la journée à jouer en extérieur", explique Charlotte Mézières.
Le but de la démarche est d’inclure la jeune fille dans la dynamique familiale, tout en gardant de la distance.
Bien que la psychologue de l’association l’avait plutôt déconseillé, Nora n’a pas sa propre chambre dans la maison. "Elle dort avec ma grande fille, c’est symbolique. On déplie un dispositif d’appoint quand elle est là, comme une invitée", ajoute la marraine.
La famille a découvert un trait de personnalité que le foyer n’avait su voir : Nora est très patiente avec les enfants. Sa marraine l’accompagne d’ailleurs dans ses recherches de stage pour trouver sa future voie professionnelle.
Ce cas de parrainage coche la case "parrainage socio-éducatif" mais la marraine s’adapte aux besoins de Nora.
Le point fort du parrainage bénévole c’est qu’il peut "ne jamais s’arrêter. Nora nous dit qu’elle viendra s’occuper des chevaux quand nous serions vieux", conclut Charlotte Mézières, qui se projette aussi dans un temps long.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.