Socioesthéticienne diplômée depuis juin 2019, Léonie Regnault prend soin des personnes fragilisées par la vie ou la maladie. Depuis avril 2022, elle tient des permanences à Segré (Maine-et-Loire).
« Je peux travailler auprès de résidents en Ehpad, de personnes en fin de vie ou en situation de précarité, d’autres en situation de handicap ou même auprès des aidants. Je prends soin des personnes dont l’intégrité physique, et morale, est atteinte. » Et c’est le comité départemental qui prend en charge financièrement ces séances.
Non médicalisé
Léonie s’occupe donc de quatre patients par permanence à Segré, chaque premier mardi du mois. « Cela passe par un toucher et une écoute relationnelle, le tout non médicalisé », précise la professionnelle originaire de Bretagne.
« Ça peut passer par du maquillage, un massage, un soin du visage, une manucure. Et il y a aussi surtout une partie conseil, pour qu’ils puissent reproduire eux-mêmes ces soins chez eux. »
Ainsi, Léonie conseille souvent les patients « au moment où les effets secondaires des traitements contre le cancer sont visibles, comme la perte des cheveux ou des sourcils, des problèmes de peau ou au niveau des ongles… »
Cas par cas
Au-delà du soin, les malades trouvent une oreille. « Parfois avec certains pendant tout le soin on va papoter et parfois d’autres préfèrent se reposer et profiter du moment », explique-t-elle.
« C’est vraiment du cas par cas ; je fais en fonction de leurs besoins mais surtout de leurs envies. » Celle qui se destinait pourtant à un métier d’esthéticienne en institut “classique” a rapidement compris que cela ne lui correspondait pas.
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« Pendant mon apprentissage, je me suis dit que ce n’était pas pour moi. Je n’avais pas assez de temps avec les personnes. Et la relation commerciale, je n’aimais pas trop ça non plus », se remémore Léonie en attendant sa première patiente, mardi 7 juin 2022.
Rendre accessible
Finalement, l’ouverture d’un atelier de socioesthétique par l’Espace Ligue de Segré est tombée à point nommé : « Je suis arrivé dans la région il y a un an et demi, à Bel-Air (Maine-et-Loire)."
"Et quand j’ai entendu parler du projet ici, je me suis dit que c’était une super idée. Je suis hyper contente qu’on puisse apporter ces soins en milieu rural. » En effet, la plupart des patients doivent se rendre à Angers (Maine-et-Loire) pour bénéficier de soins de socioesthétique gratuits.
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Et aux dires de Monique Gasnier, coordinatrice de l’Espace Ligue de l’Anjou bleu à Segré, « c’est que du bonheur ». « Les patients sont ravis et sortent changés de leur séance avec Léonie. »
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