Retraité depuis 2017, Jean-Yves Pottier n'en continue pas moins d'exercer à Château-Gontier (Mayenne) aux côtés de Claire et Damien, le métier de coiffeur. En ce mois de juin 2022, il est toujours en activité.
Être tonique pour supporter le piétinement à longueur de journée, c'est important. Jean-Yves Pottier s'entretient. « Je soigne mon look. On s'occupe bien des autres en commençant par soi-même. »
« Il ne fait pas son âge », le rassure Claire, sa femme, la patronne du salon de coiffure depuis avril 2017, « ou la grande cheffe sioux », terme qu'elle préfère employer.
Ceci dit, « depuis cinq ans, je prends une journée de repos hebdomadaire en plus, avoue Jean-Yves, à l'aube de ses 66 ans. Quand je coiffe, je suis concentré. Je me fatigue après ».
Une grande famille
Jean-Yves Pottier a acheté le salon de coiffure à sa mère, Bernadette, en 1983. « Je travaillais avec depuis sept ans. » Avec la rénovation des halles, en 1987, « je me suis agrandi ».
Ce qu'il fait à nouveau en 2020, en rachetant la boutique de farces et attrapes de sa mère.
Avec ses 90 m2 le salon est spacieux, "c'est un lieu de vie avec son ambiance, sa déco, son coin détente pour lire", insiste là-dessus, Claire. Il donne à l'arrière, dans la galerie des halles, sur un espace fleurie avec un piano.
Quand les notes de musique résonnent, Claire, cantatrice à ses heures, y répond parfois. « On ne se prend pas au sérieux. » Il leur arrive de se déguiser.
L'atmosphère ici est propice au dialogue. « On aime discuter avec les clients de tous âges. C'est une grande famille. Les anecdotes ne manquent pas, surtout venant des enfants. » Jean-Yves a formé une quarantaine d'apprentis, en ce moment ce sont Maelys et Kelly.
Adolescent indécis sur son orientation professionnelle Jean-Yves Pottier a fait ses premières armes dans le salon de sa mère, le jeudi et le samedi. « Ma grand-mère m'a poussé. »
Amoureux du beau
La vocation naîtra de la rencontre d'une coiffeuse dans la Sarthe, « qui m'a beaucoup aidé par sa patience, sa gentillesse » A partir de 1976, il travaille aux côtés de sa mère.
« Vous venez pour six mois, et vous restez pour 50 ans. » Jean-Yves y trouve son compte : « Je voulais être libre. »
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Le côté créatif de la coiffure attire Jean-Yves, qui a toujours mis un point d'honneur à proposer des « coupes sur mesure, qui valorisent les personnes ». Il a fait partie du Cercle des coiffeurs créateurs à Laval.
Il a été président des commerçants histoire d'animer la ville.
"On n'arrête pas de se former", précise Claire, linguiste puis parfumiste reconvertie il y a vingt ans, passionnée par la coiffure « métier de mode.
Les cheveux, c'est une sculpture, une toile à peindre. Il faut insuffler le beau ».
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