La maison qui abritait la galerie d'art de Grez-Neuville (Maine-et-Loire) a été vendue fin avril 2022, et l’Aquarelle va se retrouver à la rue fin décembre 2022, si un autre local n’est pas trouvé. Le temps est compté. Fin juin 2022, rencontre avec ceux qui s'engagent pour trouver un nouveau local.
Les peintures fluorescentes, qui traduisent l’imaginaire du cosmos d’Anne de Bellefaye, artiste peintre plasticienne angevine, seront-elles les dernières de la galerie d’art l’Aquarelle à Grez-Neuville ?
Cela pourrait bien être le cas. Car la maison propriété privée, située au 3 place de l’Église, que loue l’association des Amis de Grez-Neuville depuis 1992 est vendue depuis le mois de mai 2022.
« La maison appartenait à des particuliers de Thorigné-d’Anjou (Maine-et-Loire). On a appris qu’ils allaient la vendre en décembre 2021 », déclare Francine Richard, une bénévole responsable des expositions de l’Aquarelle.
Pris de court
« On n’a pas vu l’annonce en avril. On n’a pas eu le temps de nous retourner. Peut-être qu’on aurait fait appel au mécénat pour la racheter si on l’avait su ».
Des membres des Amis de Grez-Neuville ont rencontré, en janvier 2022, le maire afin que « celui-ci préempte pour que la maison devienne propriété communale, poursuit Francine Richard. Elle est située au cœur du village, secteur très touristique ».
Une réponse de la municipalité se fait attendre, non plus sur l’espoir de garder la maison, puisqu’elle est de fait vendue mais quant au devenir de la galerie d’art. Silence. « Pour l’instant, on est un peu déçu. »
« L’Aquarelle est reconnue comme haut lieu artistique dans la région, complète Arielle Honoré, une autre bénévole. Plus de 300 artistes sont venus exposer, ici, plus ou moins connus, tel Florent Maussion, peintre. Entre 50 000 et 55 000 visiteurs sont passés à l’Aquarelle en 30 ans ».
Un transfert ?
Bien qu’ils eussent aimé rester là au 3 place de l’Église menant à la rivière, les Amis de Grez-Neuville sentent que « le vent a tourné », regrettent-ils.
Mais le plus important pour eux c’est de pérenniser l’Aquarelle.
Pour la programmation 2023, « on a déjà huit à neuf artistes sous le coude, et qui ont besoin d’un planning. Cela presse ».
Passé l’été, le couperet pourrait tomber. Les bénévoles ont vaguement entendu parler d’un ancien garage le long de la rivière inoccupé, qui appartiendrait au Département de Maine-et-Loire.
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