Courant juin 2022, après avoir traversé la France à vélo en moins d’une semaine, les deux aventuriers Dorian Aubry et Hugo Rocher, respectivement de Vern-d'Anjou et de Chazé-sur-Argos (Maine-et-Loire), se sont confrontés à l’ascension du Mont Blanc.
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Cap ou pas cap de traverser la France à vélo et d’escalader le Mont Blanc ? C’est ainsi que l’aventure a démarré au lendemain du confinement, début 2021.
Dorian et Hugo se sont connus au club de natation et de basket puis ne se sont plus lâchés. "On aime bien pousser à bout les choses et on voulait un défi sportif", raconte Dorian.
Mais pour un tel défi, il fallait un entraînement et une organisation.
"On a fait une prépa vélo un mois avant et on faisait des sorties trois à quatre fois par semaine", explique-t-il. "Dans notre esprit, le vélo allait être plus compliqué que l’ascension, mais pas du tout au final", détaille Hugo.
Les deux amis ont également démarché leurs communes pour trouver des sponsors.
Traverser le pays
Le 29 mai 2022, les deux acolytes partent à vélo en direction de Chamonix. Avec 135 kilomètres en moyenne par jour, ils arrivent à destination le 4 juin en dormant dans des campings. "Comme c’est un effort physique en continu et qu’on ne faisait pas des moyennes énormes ça a été. Le plus dur nous attendait", annonce Hugo.
La météo, qui avait été jusqu’alors plutôt clémente, va empêcher les deux jeunes de continuer leur périple. Les conditions n’étant pas bonnes pour l’ascension un retour dans le Maine-et-Loire fut nécessaire avant d’entamer la véritable montée le 26 juin.
"Après une journée d’acclimatation où nous sommes montés sur le côté italien pour habituer notre corps à être en altitude, nous avons pu attaquer la montée."
L’ascension
Le premier jour, qui fut le plus court, Dorian et Hugo accompagnés de leur guide, ont marché jusqu’au refuge du Nid d’Aigle.
Le second fut plus compliqué. Sur les chemins les plus pentus du toit de l’Europe depuis 4 h 30, les premières difficultés se font ressentir. Après le refuge du Goûter passé à 9 h, l’ascension devient plus complexe et se fait dans la neige.
"Plus on avance, plus nos capacités sont réduites. Et en arrivant là-haut, on était complètement dépassés. Quand tu vois que tu es au-dessus de tout c’est fou. Tu tombes, tu pleures et c’est l’accomplissement", expliquent les deux amis.
Après 15 minutes en contemplation, il faut redescendre. "Le plus complexe reste la descente avec les crampons. Tu dois être concentré et faire attention de ne pas tomber."
"On a appris tellement de choses. C’est le mental qui prend dur, plus que le physique. Le sommeil tu oublies."
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