En juillet 2022, nous avons rencontré Eyüp Dogruyol et Hassan Kutlu, deux producteurs de cerise à Fromentières (Mayenne).
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Voilà trois saisons que les deux hommes, originaires de Châteauneuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire) et copains d'écoles, cultivent la cerise à Fromentières (Mayenne).
Responsable des cultures, Eyüp est attaché à ces précieuses comme un père à ses enfants. Régina, Rubin et Kordia, les variétés choisies, occupent une grande partie de son temps.
Pourtant, comme pour son collègue, Hassan, technicien agricole, il travaille dans une production près de Champigné (Maine-et-Loire), depuis 2009, là où il habite.
Affaire à trois
Il faut traverser le verger du lieu-dit Les Rivières, pour les trouver là. Ils sont souvent trois d'ailleurs, Aydin Dogruyol, le frère aîné d'Eyüp, s'occupe des finances et veille au grain.
"Les trois premières années ont été difficiles, mais on retombe sur nos pattes, c'est l'essentiel", souligne-t-il.
"Ce qui fait la différence, c'est le savoir-faire des gars, c'est certain mais c'est aussi que nous sommes les seuls producteurs en Mayenne. Les clients nous disent que ce sont comme des bonbons."
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Au printemps 2019, ils achètent sept hectares en friche après avoir cherché pendant un an un endroit idéal pour cultiver poires, cerises, prunes et abricots.
Alors, tout est à faire, Eyüp et Hassan y passent des jours, et des nuits.
Pourtant, vient alors la pandémie et son lot de soucis puis les épisodes de gel, les livraisons de plants infectés, la grêle et la canicule.
Alors, les deux hommes s'emploient, bougies, réparation, cicatrisation des plants : "Comme des chirurgiens ils ont opéré les plants pour les sauver", raconte Aydin Dogruyol.
En juin 2022, ils n'ont pu récolter que neuf tonnes des trente tonnes attendues.
Œil d'experts
Désormais, ils disposent de neuf hectares, car le voisin leur en a vendu trois récemment, ce qui leur permet "de faire du volume".
Malgré les secousses, l'affaire roule et se développe.
"C'était un pari risqué mais les gens ont bien compris qu'on aimait ce qu'on faisait et qu'on se battra pour", souligne Eyüp passionné par ses cultures.
"Il faut mettre à tremper les plants dans l'eau, les immerger pendant 24 à 48 h. On peut le faire de novembre à mars. Ensuite, on les plante au moins 50 cm en profondeur. De mars à mi-octobre ça bourgeonne, c'est magnifique. On les ramasse en général à la fin juin, quand les cerisiers sont bien lourds et les fruits bien rouges."
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