Comme chaque été, touristes et habitants de la commune et de ses alentours viennent se rafraîchir dans la piscine de Saint-Charles-la-Forêt (Mayenne). Jusqu’au 28 août 2022, le bassin est sous la surveillance de William Dietzinger, maître-nageur âgé de 69 ans. En plus de traiter l’eau et d’entretenir le bassin, il donne aussi des cours d’aquaphobie (à partir de 6 ans) et d’aquagym.
Troisième saison
« Je suis arrivé le 1er juillet peu avant l’ouverture et les 50 ans de la piscine fêtés le 3 juillet. J’ai un public très sympa et ouvert », sourit l’homme venu de Courrières (Pas-de-Calais).
« Ce n’est pas une usine ici, c’est familial. Les 24 bungalows locatifs créent aussi un brassage socioculturel. On a des gens de toute la France, des Belges mais aussi des Anglais. »
Une troisième saison après 2020 et 2021 pour ce natif de Lens.
« Après cela, j’ai vu une offre d’emploi venant de Saint-Charles-la-Forêt. Le maître-nageur s’est désisté, j’ai téléphoné et j’ai été pris. »
Mineur à Lens de ses 14 à 18 ans, William a commencé à passer en cours du soir son diplôme de maître-nageur sauveteur durant cette période (1971).
« Je ne savais pas nager, mais plonger. Donc j’ai appris en même temps que ma formation », poursuit-il. « J’étais attiré par l’eau et l’ambiance loisirs. Je suis parti pour douze mois en tant que gendarme auxiliaire à l’armée. Avec mon diplôme de maître-nageur, j’y ai encadré les appelés. À la fin de mon service, je suis parti travailler au Club Med. J’ai pu voyager en Tunisie, au Sénégal, aux Antilles ou encore à La Réunion. »
Un voyageur dans l’âme
S’ensuit une expérience aux Bains Lillois à Lille avant de retourner dans le Pas-de-Calais en 1976 passant de maître-nageur à chef de bassin puis directeur aquatique de Courrières.
Il y restera jusqu’à sa retraite en 2014.
« Le jour de la fête du travail en plus, le 1er mai », rit-il. « Je voulais continuer à m’obliger à rester en forme donc je fais des saisons. Ça permet de conserver ce contact humain et de rester en forme. »
Ainsi, il travaille au sein de la piscine municipale de Courtenay (Loiret) de 2014-2016 avant son expérience à Puy-l’Évêque puis son arrivée à Saint-Charles-la-Forêt.
En dehors des saisons estivales, William profite de sa retraite avec son épouse à Calais ou parfois à l’étranger.
« L’hiver on part deux mois en globe-trotters. On a déjà visité ensemble des pays d’Asie mais aussi le Grand Canyon aux États-Unis. »
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