Le village de La Pouëze commune d'Erdre-en-Anjou (Maine-et-Loire) se caractérise par ses carrières d’ardoise, fermées en 1991 du fait de l’éboulement survenu à la descenderie en pente douce, qui avait remplacé les puits verticaux pour accéder aux chantiers. Un habitant de La Pouëze, Marcel Jérigné, ancien perreyeux, se souvient.
Durant vingt-trois ans, Marcel Jérigné a assumé différentes fonctions au sein de la mine. Il a été mineur au banc. Son travail consistait à réaliser des mines sur 1,70 m de profondeur, pour dégager les blocs sur 3 m de haut.
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« Nous étions dans des chambres d’exploitation énormes, au volume impressionnant. La plus profonde avait environ 40 m de haut. Les règles de sécurité étaient omniprésentes, même si elles n’ont pas empêché les accidents », se rappelle Marcel Jérigné.
Aujourd'hui les carrières sont définitivement fermées. « C’est dommage, cette activité a fait vivre notre localité. On pouvait penser que cela perdurerait. D’après certains, la qualité de la pierre ne le permettait pas et l’éboulement a constitué le coup de grâce », reste dubitatif Marcel Jérigné.
Ce passé collectif avec ses histoires, ses drames, ses moments de bonheur restera-t-il conservé ou tombera-t-il dans l'oubli ? Du moins, les tuiles n’ont pas encore remplacé l’ardoise sur les toits bleus des maisons du territoire du nord Maine-et-Loire.
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