La sécheresse sévit dans les vergers de la Rouérie à Longuefuye (Mayenne). Les 15 hectares de pommiers et de poiriers (un demi-hectare) de Samuel et Mélanie Ruault manquent d’eau depuis juillet 2022.
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La réserve ou mare, aménagée par les parents il y a une vingtaine d’années, est mise à contribution pour la première fois.
Stocker l’eau ?
Fonctionnelle depuis 2021, identifiée comme telle par la direction départementale des territoires de la Mayenne, la mare de la ferme la Rouérie à Longuefuye est en service depuis le 15 juillet 2022.
Samuel Ruault n'a jamais connu pareille situation depuis qu'il s'est installé comme arboriculteur, après ses parents, le 1er juillet 2011.
Samuel Ruault arrose une nuit sur deux pendant deux heures, soit l’équivalent de 2,5 mm d’eau apportés au pied des arbres.
« Il faudrait le double tous les jours, et sur l’ensemble de la superficie des vergers. Mais la réserve d’eau est trop petite pour ça », déclare Samuel.
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Aujourd’hui, la question de pouvoir stocker l’eau en Mayenne se pose, car nombre d’agriculteurs sont impactés par la sécheresse l'été, et c'est comme ça depuis plusieurs été. Et cela a tendance empiré.
Mélanie Ruault l’évoque : « L’idéal serait de creuser un nouveau bassin pour conserver l’eau quand il pleut. »
En attendant, dans les vergers de la Rouérie, les pommes portent les stigmates du soleil.
Des fruits plus petits
Bien que les branches des pommiers soient fournies en fruits, et les feuilles encore vertes, « les pommes sont plus petites que d’habitude », constate le couple d'arboriculteurs. Paradoxe : « En mai/juin, on avait quinze jours d’avance sur le calibre des pommes. Mais celles-ci ne grossissent plus. »
Or, le calibre détermine le prix de vente. Mélanie et Samuel Ruault savent d'ores et déjà qu’ils n’auront pas le tonnage escompté auprès de la coopérative, « alors qu’on espérait une belle récolte pour notre deuxième année de conversion en agriculture biologique ».
Les semaines à venir vont être décisives. « S’il ne pleut pas après le 15 août 2022, les pommes risquent de tomber. On serait alors obligé d’avancer de quinze jours la récolte. » La situation est tendue.
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