Au Gaec de la Croix Brillet, ce sont des agriculteurs heureux qu'on trouve.
Jean Louis-Hamard, Noël Gohier, Laura Todd, Pascal et Florian Gautier voient l'aboutissement d'un beau projet : celui de monter leur propre fromagerie.
Les portes s'ouvraient pour la première fois vendredi 29 juillet 2022, dans leur ferme à Saint-Michel-et-Chanveaux (Maine-et-Loire).
C'est l'aboutissement d'un travail de plus de deux ans pour les cinq associés. "Les travaux sont terminés depuis avril, et la production a commencé en mai", détaille Laura Todd.
"On fait de la tomme, du reblochon et du camembert." Le tout fabriqué à partir du lait non pasteurisé des 120 vaches laitières, des prim'holstein, en bio.
La moitié du lait
De cette manière, la ferme transforme elle-même une partie de sa production.
Ce qui représenterait la moitié de leur production annuelle de lait, le reste étant toujours vendu à une coopérative.
"Ça faisait plusieurs années qu'on cherchait une manière de faire plus de rendement en augmentant la valeur ajoutée de notre travail", témoigne Jean-Louis Hamard, à l'origine du projet.
"Transformer le lait, ça nous permet de vraiment maîtriser notre produit." Et c'est plus rentable pour le Gaec.
De la valeur ajoutée
Noël Gohier, un autre associé, le dit lui-même : "On ne se serait certainement pas lancés dans ce projet sans le réseau."
Par réseau, il veut parler de Invitation à la ferme. "C'est un réseau auquel on adhère et qui accompagne les agriculteurs qui veulent transformer leur lait en yaourts, fromages ou glaces", détaille Laura. "Ils nous ont aidés à nous positionner, développer notre business plan, imaginer la fromagerie, etc."
L'histoire a tout bonnement commencé à table.
Et après plusieurs achats, il s'est décidé à prendre contact avec le réseau. "Il y avait le numéro sur les yaourts. Je me suis dit que ça ne coûtait rien de se renseigner."
Un peu plus de deux ans plus tard, c'est au tour des fermiers de la Croix Brillet de commercialiser leurs produits. Un moyen de davantage maîtriser sa production.
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Localement, le réseau se développe peu à peu, l'idée étant d'éviter la concurrence entre les producteurs adhérents.
Déjà quatre salariés
La création et le développement de la marque des P'tits Brillets vont de pair avec une équipe agrandie.
Le Gaec a recruté Linda, qui s'occupe de la partie commerciale. Jérôme, Sandrine et Mathéo s'occupent eux de la production du fromage et des livraisons.
"Et en septembre on recrute une cinquième personne. À terme, je pense qu'on sera à sept ou huit salariés pour bien tourner."
D'ici là, les locaux semblent impatients de goûter ces fromages.
"Beaucoup de monde semble impatient de venir voir le résultat", sourit Laura. Et surtout : de goûter. "En tout cas, nous, on se souviendra longtemps de cette soirée où on a goûté les fromages...", plaisante Jean-Louis.
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