Dans sa maisonnette à Château-Gontier (Mayenne), Solange Durand, 97 ans, est bien entourée. Au soir de sa vie, elle peut compter sur sa voisine, Nathalie Hallier qui veille sur elle afin qu'elle puisse vivre ses derniers jours chez elle. Ce qui lui demande beaucoup d'énergie. Elle s'est exprimée sur les difficultés du maintien à domicile, le 26 août 2022.
Solange Durand ne manque de rien. Au contraire, elle est bien entourée. Une auxiliaire de vie vient la voir chaque jour, à 9 h, pour le petit-déjeuner. À 10 h 30, une infirmière du service de soins à domicile prend le relais pour la toilette. À 11 h 30, les soins lui sont administrés. À midi, le déjeuner lui est préparé. À 15 h, le goûter et à 19 h, le dîner.
Une voisine dévouée
Solange Durand ne reste jamais seule longtemps. Car, elle peut compter sur le dévouement de sa voisine Nathalie Hallier, qui l’a prise en affection.
En emménageant rue de l’Allemandier à Château-Gontier, « Solange était encore dynamique. Seule, elle a apporté ses affaires avec son caddie », se souvient Nathalie, qui est « touchée » par la situation de cette dame âgée, qui n’a que le minimum vieillesse pour vivre, 736 € par mois.
Nathalie Hallier a promis de veiller sur elle et de l'accompagner jusqu'à la fin de ses jours. « Si Solange allait en Ehpad, elle aurait droit aux aides, elle n’a pas d’enfant. Mais elle ne veut pas. Un séjour de quinze jours il y a trois ans ne l’a pas convaincue. »
Pourquoi ? « On s’fait ch… », répond Solange Durand, qui se plaît chez elle. Nathalie Hallier fait son possible afin de la maintenir à domicile. « Pour vivre bien, il faut vivre comme on a envie. »
Donner du temps n’a pas de prix
Solange Durand est diminuée par le cancer qui la ronge. « Il y a deux ans, on pouvait encore sortir se promener », se rappelle Nathalie qui partage ses goûters avec la dame âgée. « On prend le café, on joue aux jeux de société, on discute, on rit ».
Nathalie lui fait ses courses et toutes ses démarches administratives (CESU, APA, MSA, Maison de l’autonomie, factures…). Les ressources ne couvrent pas les dépenses, alors elle avoue prendre le reste à sa charge, « quitte à me faire gronder par mon compagnon. »
Nathalie dit ne « jamais partir en vacances. Et je ne m’absente pas plus de 48 heures. Mais je n’ai pas de regrets. J’ai beaucoup appris humainement en m’occupant d’elle ».
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