Alexandre Hay et Camille Pinon, rencontrés le 12 aout 2022, de le boulangerie le Fournil camazéen de Chemazé (Mayenne) ravitaillent huit distributeurs à pain chaque jour. (©Haut Anjou)[/caption]
Depuis plus de dix ans, les distributeurs à pain fleurissent sur les places, sur les trottoirs, sur les parvis, à l’entrée de nos communes rurales. Pourtant, bien que l’on se doute que leur utilisation est rentable pour les boulangers, difficile d’en savoir plus en tendant l’oreille. Alexandre Hay boulanger à Chemazé (Mayenne), rencontré le 12 août 2022, se confie sur les dessous des distributeurs automatiques à pain.
Alexandre Hay, le boulanger du Fournil camazéen, situé à Chemazé, confie que ses huit distributeurs installés en Mayenne et Maine-et-Loire lui permettent « d’employer un ouvrier boulanger ».
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Pour un prix de location de 470 euros par mois et par machine, le boulanger camazéen propose uniquement des baguettes traditions.
Entre Chemazé, où il pose son pain en dehors des horaires d’ouverture du magasin, Ménil, Saint-Fort, Ampoigné, Saint-Quentin-les-Anges (Mayenne), La Ferrière-de-Flée, Saint-Sauveur-de-Flée (Maine-et-Loire) et Chérancé, Alexandre Hay a dû employer un livreur à mi-temps.
Depuis 2013, lorsqu’il s’est installé dans ce bourg bien tranquille, Alexandre a planté des distributeurs « petit à petit ».
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Huit machines semblent lui suffire. « On vend entre 350 et 400 baguettes par jour sur l’ensemble des distributeurs. La baguette est au même prix qu’en magasin : 1,15 €. Bien qu’on ne paye pas les charges, l’électricité, ça ne nous rapporte pas des millions ».
Toutefois, l’affaire d’Alexandre est « rentable ».
L’attractivité du territoire
Sur sept de ses distributeurs, l’artisan n’a pas demandé d’aide de la mairie. Pourtant, à Chérancé, la municipalité paye la moitié de la location de la machine à pain.
Concernant la perte, le fournil camazéen perd 15 % de sa marchandise en la disposant dans les distributeurs. « Ce sont les invendus, c’est comme si je faisais une remise à un dépôt qui vend mon pain par exemple, ça représente la même perte ».
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