Gâteaux, jus, tapenades, smoothies, on trouve la spiruline dans plein de recettes. Les vertus de cette microalgue sont célébrées. Au lieu-dit La Prée à proximité de la forêt de Brain-sur-Longuenée commune d’Erdre-en-Anjou (Maine-et-Loire), Florence de la Bastille, 43 ans, cultive la spiruline, depuis janvier 2022.
Florence de la Bastille produit de la spiruline dans deux bassins de 150 m2 chacun, sous une serre d’environ 1 000 m2.
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Avec son compagnon, elle a acheté le terrain en juin 2021, avec l’espoir de bâtir la maison d’habitation pour travailler sur place. Après s’être formée en aquaculture, l’exploitante agricole entame une nouvelle vie, depuis janvier 2022.
Reconversion professionnelle
Après une formation scientifique en microbiologie à Toulouse (Haute-Garonne), Marseille (Bouches du Rhône), Florence de la Bastille originaire d'Ecuillé (Maine-et-Loire) a travaillé quinze ans en production pharmaceutique.
Florence de la Bastille s’est informée : « C’est une cyanobactérie, qui existe depuis 3,5 milliards d’années. La spiruline rejette de l’oxygène. Les Incas l’utilisaient, parce qu’elle est riche en fer, en protéines végétales, très bonne en cure détoxifiante. Il y a encore pas mal à affiner en recherche & développement. »
Dans les années 1990, la spiruline est découverte en France, grâce à des chercheurs, comme Jean-Paul Jourdan « dans un objectif alimentaire ». Stimulant pour l’organisme, elle compenserait les carences et favoriserait la récupération musculaire.
En paillettes ou en comprimés
Florence de la Bastille produit la spiruline de la mi-avril à la mi-octobre 2022 à une température minimum de 20° C.
Grâce à la photosynthèse, la spiruline émerge. À l’aube, elle est récupérée, « c’est à ce moment-là qu’elle est la plus concentrée en nutriments », indique Florence de la Bastille. Mise à sécher dans le laboratoire près de la serre, elle est déshydratée à moins de 40° C. « Je fais une à deux récoltes, par semaine, dans chaque bassin. »
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Florence de la Bastille a déjà récolté 120 kg, conditionnés en sachets (de paillettes) de 50 g, 100 g, et 500 g, et en comprimés, vendus notamment sur les marchés au Lion-d’Angers et à Montreuil-Juigné (Maine-et-Loire). Avec des producteurs, elle teste des recettes : moutarde, chocolat, cuir de fruit, graines d’épices à la spiruline.
« J’avais commencé à en vendre pour les haras, mais j’ai arrêté faute de stock. » Le projet est de doubler le nombre de ses bassins.
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