Naisseurs engraisseurs à La Jaille-Yvon (Maine-et-Loire), à la ferme La Boulaie, Charles-Antoine Boivin et Jean Benoît Boivin vendent des bêtes toute l’année. Jusque-là, rien d’anormal. Mais cet été 2022, en raison de la sécheresse record, ils ont dû se séparer d’une trentaine de vaches et génisses, 20 % de plus que d’habitude.
En Gaec Charles-Antoine Boivin et Jean Benoît Boivin espèrent qu’il pleuvra d’ici à l'automne 2022, car après les vaches et génisses seront à l’étable pour passer l’hiver. « On compte énormément sur le pâturage. » Et pour viser l’autonomie, 30 hectares de maïs sont dédiés à l’alimentation animale.
« On n'a pas pu arroser »
Les deux agriculteurs irriguent en pompant dans la rivière. « Mais on n’a pas pu arroser, avec les restrictions imposées à partir du 15 juillet 2022. » Par chance, ils avaient semé plus tôt.
2022 restera comme une année compliquée. « L’agriculture est là pour nourrir les hommes mais sans eau… La solution serait des retenues d’eau l’hiver. Une journée en janvier, c’est toute l’eau dont les irrigants ont besoin. »
À la pénurie d’eau s’ajoutent les intrants (céréales, produits azotés, énergies) qui coûtent de plus en plus cher. « Et pour sortir un revenu, il faut produire. On est une entreprise », rappellent Charles-Antoine Boivin et Jean Benoît Boivin. Le contexte est anxiogène.
« Si l’élevage reste une passion, il y en a beaucoup après 50 ans qui pensent arrêter », laissent entendre les éleveurs. À deux sur l’exploitation, les frères se soutiennent. Quatrième génération sur la ferme familiale, Charles-Antoine Boivin et Jean Benoît Boivin élèvent 150 vaches allaitantes blondes d’Aquitaine sur 110 hectares de prairie.
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