Depuis le 20 août 2022, la paroisse Saint-Pierre-du-Maine à Meslay-du-Maine (Mayenne) compte dans ses rangs un nouveau prêtre, arrivé du diocèse de Porto Novo, au Bénin, Adrien Koukpoliyi.
« Je m’acclimate bien mais je n’ai pas autant de fraîcheur au Bénin », sourit l’homme de 55 ans lors d’une rencontre datant du 8 septembre 2022.
« J’ai été bien accueilli, que ce soit par le curé de la paroisse Saint-Pierre-du-Maine, le père Franck Viel ou par l’évêque de Laval (Mayenne), monseigneur Thierry Scherrer. Jusqu’au 22 août 2022, j’ai pu faire connaissance avec les autres prêtres du diocèse durant une réunion de trois jours. »
Ordonné en 1998
« Mes missions ici ? Coopérer à côté d’un curé et faire ce qu’il me demande de faire. C’est à lui de définir ce qu’il devra me confier car je ne connais pas encore la culture d’ici. »
Originaire de la commune de Pobé, à 65 km de Porto Novo, le père Adrien se souvient encore de la fois où il a annoncé à ses parents qu’il voulait devenir prêtre.
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« C’était un dimanche et mon père a ri car j’avais un cousin qui a essayé avant moi et qui en est revenu. Mon père est malheureusement décédé avant la date de mon ordination en 1998 », explique-t-il.
Souhaitant rentrer au Petit séminaire dès la 6e, le Béninois devra finalement attendre la fin du collège. « C’est aussi une question de préparation et de finances car ce n’est pas donné.
J’ai un camarade de ma classe de CM2 qui a suivi le Petit séminaire dès la 6e. Quand ce fut mon tour après le collège, il en sortait. Il a quitté le pays pour l’Allemagne. »
2e fois en France
Il découvre la France pour la première fois en 2017, et plus précisément Paris et Notre-Dame. « Je suis parti deux semaines voir un frère du même village que moi pour une visite de courtoisie. Avant cela, j’étais à Casablanca au Maroc voir un autre frère prêtre. »
Fin observateur, il constate d’ailleurs certaines différences entre le rapport à l’Église au Bénin et en France. « Question de foi, on ne peut que s’attabler sur ce que l’on voit. Au Bénin, je vois qu’il y a de l’enthousiasme, il y a du monde à l’église. »
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« En France, ce sont souvent des personnes âgées, y compris dans le secteur du pays de Meslay-Grez. La jeunesse n’y est pas, ce que je comprends car ils doivent travailler mais après le travail on doit célébrer et adorer notre créateur. »
Voyageant à travers plusieurs pays « pour aider ceux dans le besoin », le père Adrien Koukpoliyi est aujourd’hui en mission à Meslay-du-Maine pendant trois ans au minimum.
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