Raymond Radé, de La Selle-Craonnaise, 74 ans, aujourd’hui installé à Bazouges, à Château-Gontier (Mayenne) a travaillé dès 17 ans dans une société de négoce de produits agricoles.
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En 2001, la maladie de Parkinson est détectée. Raymond a 53 ans.
Sa maladie ne se caractérise pas par des tremblements, "mais il a commencé à écrire plus petit, sa posture et sa démarche ont changé".
Il prévient son employeur, qui lui propose un poste adapté "mais j’ai refusé car je voulais continuer".
Même plus tard, lorsqu’un neurologue lui propose l’invalidité : "Je ne l’ai pas prise car je voulais finir comme tout le monde. Il me restait deux ans."
Aucune aide
Puis, la retraite est enfin venue, en 2008.
Lors d’une cure, en discutant avec deux couples confrontés eux aussi à la maladie, Thérèse découvre qu’elle peut faire la demande pour déclarer la maladie comme professionnelle, même si son mari est à la retraite.
Et l’enjeu est d’importance "car si la maladie est déclarée professionnelle, en fonction du pourcentage d’invalidité qui sera donné, il y a une rente qui peut beaucoup aider. Depuis le début, nous n’avons aucune aide."
Or, Raymond a des soins importants : une infirmière doit passer tous les matins à 7 h lui faire une piqûre. "Sans cela, je ne peux pas marcher."
Aussi, Raymond, qui a des blocages – "Je ne peux pas faire de gestes répétitifs comme frapper à une porte par exemple" – fréquente régulièrement les accueils de jour.
Mais les démarches pour déclarer la maladie professionnelle n’aboutissent pas.
En effet, Raymond dépend du régime général.
Et dans ce régime, la maladie n’apparaît pas dans les tableaux, contrairement au régime agricole.
Pas dans les cases
Thérèse prend alors contact avec le Collectif de soutien des victimes de pesticides de l’Ouest.
Grâce à lui, le couple continue les démarches.
Leur première demande est rejetée. Le recours également.
Alors ils sont allés devant les tribunaux.
L’audience était le 28 septembre 2022.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré.
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Le président du Collectif de soutien des victimes, Michel Besnard, reste confiant.
A suivre donc.
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