En 2023, les habitants du territoire de la communauté de communes du Pays de Château-Gontier (Mayenne) vont pouvoir mettre leurs déchets de cuisine dans des bacs d’apport volontaire pour en faire du compost. L'objectif est de valoriser à terme 20 kg de déchets de cuisine par habitant et par an.
Respecter la loi
Cette évolution découle d’une obligation légale, pour les collectivités, de proposer aux particuliers une solution de tri pour les biodéchets avant le 1er janvier 2024.
Les élus du Pays de Château-Gontier ont retenu la mise en place, dans le courant de l’année 2023, d’un système de compostage partagé dans les centres bourgs des communes rurales et pour les logements collectifs. Trente-deux sites sont visés, avec une estimation de 1 300 foyers.
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La collecte, en apport volontaire avec 20 bacs spécifiques, est prévue pour les autres foyers. La communauté de communes estime qu’elle pourrait concerner 1 900 foyers.
Le compostage individuel, pour les habitants disposant d’un jardin, fait aussi partie du plan : 8 700 foyers seraient visés.
Pour l’instant, aucune date précise n’est annoncée.
Réduire la facture
Cette nouvelle étape du tri aura plusieurs impacts. Elle doit permettre aux particuliers de réduire le contenu de leur poubelle dite grise, de la sortir moins souvent, donc de payer moins.
La facture, pour les foyers, étant calculée en fonction du nombre de levées de leurs poubelles, l’intérêt de ce tri est évident.
Et en incitant la population à composter ces biodéchets, la communauté de communes espère réaliser une économie de 150 000 à 200 000 € sur le coût de leur traitement.
Les biodéchets ainsi triés seront envoyés au méthaniseur. Ils permettront la production de gaz, du méthane, qui sera injecté dans les réseaux de Château-Gontier et pourra alimenter des véhicules utilisés par la communauté de communes ou des entreprises.
Un animateur chargé de pédagogie
En lien avec cette démarche, le Pays de Château-Gontier vient de voter, mardi 27 septembre 2022, la création d’un poste, financé par l’Ademe (l'Agence de la transition écologique) à hauteur de 30 000 € par an pour trois années.
Il s’agit d’un animateur qui sera chargé d’expliquer ces changements aux habitants, avec des actions de pédagogie chez les citoyens et dans les écoles.
Gérard Prioux, vice-président chargé du tri, estime : « Il est très important d’avoir un technicien qui nous accompagne pour la pédagogie auprès des habitants et de façon que le projet réussisse. »
Car ce projet devra réussir. C’est la loi. À compter du 1er janvier 2024, tous les particuliers devront trier leurs déchets alimentaires dans une poubelle spécifique ou dans un point d’apport volontaire.
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