Dans le centre-ville de Château-Gontier (Mayenne), les plus curieux auront remarqué ces derniers jours des barrières autour de l’immeuble situé au 53, rue Chevreul. Depuis le 13 octobre 2022, un arrêté de procédure de péril ordinaire a été acté.
« C’est une procédure habituelle », explique Laurent Rocher, adjoint à l’urbanisme, contacté jeudi 20 octobre 2022. « On se doit de la lancer par rapport au danger pour la population. »
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En effet, le 4 octobre 2022 des bris de vitrage sont de nouveau tombés sur le trottoir devant l’immeuble, et ce à proximité d’un passant. De ce fait, la Ville a mis en place un périmètre de sécurité avec balisage, condamnant le trottoir.
Une bâtisse vétuste
Une lettre avait déjà été envoyée au propriétaire du bâtiment le 6 mai 2022, afin de l’avertir que des carreaux de fenêtre (à l’étage) s’étaient cassés avant de tomber sur la voie publique.
Celui qui avait lancé en 2019 un projet de création d’habitat est ainsi sommé d’effectuer les travaux nécessaires à la remise en état de l’immeuble dans un délai d’un mois, à compter de la notification du présent arrêté.
En effet, des trous ont été constatés au niveau de la maçonnerie de la façade place Paul-Doumer, entre les colombages du côté de la façade rue Chevreul et sur la cheminée en pignon. L’ossature en bois est vétuste et les pigeatres non solidifiés.
« Infaisable »
Contacté mardi 25 octobre 2022, le propriétaire de cette maison en pan de bois du 15e siècle s’est exprimé. « Je n’étais pas au courant de cet arrêté », précise-t-il. « Au départ, le but était de refaire le bâtiment pour créer des logements. »
« Au vu des exigences de l’architecte des Bâtiments de France (ABF) et du coût que cela représente, la tendance est plus vers la mise en vente du bâtiment mais rien n’est officiel."
"À titre d’exemple, la restauration des façades représente environ 300 000 € pour seulement 24 000 € d’aides. C’est infaisable pour un propriétaire. »
Pour rappel, en mai 2021, des travaux de restauration avaient été entrepris afin de mettre à jour l’encorbellement qui se cachait derrière la façade vétuste, avant d’être arrêtés.
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