À 48 ans, Richard Hallier a un parcours aussi riche que son prénom. Né à Laval (Mayenne), ce maraîcher est en processus de reprise de l’exploitation agricole bio de 1 hectare et donc de l’activité de Fructi et Legumina, au lieu-dit La Casa, à Fromentières (Mayenne).
"C’est un retour aux sources pour moi car, d’une part, je reviens dans le département où je suis né et, d’autre part, je réalise mon projet initial."
En réflexion sur son avenir et au chômage après une expérience dans l’informatique, c’est en 2003 que Richard se tourne vers le maraîchage.
Au départ salarié sur une exploitation en Loire-Atlantique, il enchaîne les CDD et les expériences avant de passer un brevet professionnel responsable d’exploitation agricole (BPREA) à La Roche-sur-Yon (Vendée) et de travailler dans le commerce et le bâtiment.
[iframe url="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FFructiLegumina%2Fposts%2Fpfbid0369cuYBRp4rTuve35eDbnnAkbv3gUSHcs1Bc9SPYHttKKkraRUtv2GVYbEiPCQyZal&show_text=true&width=500" width="500" height="761"]
"Je me suis dit que je pourrais faire de la maintenance de bâtiment pour valoriser mon parcours", poursuit-il. "À la suite d’une mauvaise manipulation, un tuyau d’environ 600 kg me tombe sur la jambe en 2017."
"Aux urgences, on m’annonce une fracture ouverte du tibia, du péroné, du talus et de tous les os du pied. À l’hôpital, j’ai vu un homme qui n’avait plus que la tête qui bougeait après un accident de voiture. Quand on voit ça, on relativise."
Travail de bureau
Avec une cheville paralysée, il subit des opérations telles qu’une arthrodèse et une greffe d’os. "Certains professionnels me disaient que désormais je ferai du travail de bureau."
"En 2020, je suis donc retourné vers l’informatique, et plus précisément dans le Python, un langage de programmation informatique."
S'émanciper
"Certains hommes m’ont fait comprendre que mon handicap n’était pas une raison de travailler en bureau, là où les femmes faisaient preuve de plus de compassion."
Avec la volonté de s’émanciper, il arrête tout pour revenir à son premier projet, en mai 2022.
"Quand j’étais gamin, j’ai fait un rêve qui me révélait que j’allais faire quelque chose qui me terrifie dans la vie. Avec le recul, je ne sais pas si ça parlait de mon accident ou le fait de revenir dans le maraîchage. Peut-être est-ce quelque chose qui n’a pas encore eu lieu."
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.