Originaire de Craon (Mayenne), Théo Bricaud a découvert le métier d’horloger en s’arrêtant devant la vitrine d’une boutique avec sa mère. A l'automne 2022, il en a fait son métier.
Enfant, ses yeux brillaient devant les vitrines des bijouteries exposant des montres. « À la suite d’un stage de découverte en orfèvrerie à Château-Gontier (Mayenne), avec le collège Volney de Craon, en 3e, cette envie que j’avais depuis mes 10 ans s’est confirmée », explique Théo Bricaud, habile de ses mains.
Une école prestigieuse
Seulement quatre écoles en France dispensent un CAP horlogerie. Sur la centaine de demandes, Théo Bricaud a fait partie des quinze reçus pour intégrer celle de Jean-Jaurès, à Rennes (Ille-et-Vilaine), « l’une des plus reconnues dans la profession ».
Théo Bricaud a continué sa formation en préparant le brevet des métiers d’arts, « deux années difficiles parce que le travail demandé est exigeant, et franchement, la création ce n’était pas mon truc. Mais je me suis accroché », avoue-t-il.
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« La patience est essentielle dans ce métier. Tous ces efforts ont nourri une vraie passion d’horloger. » Pour les dernières années du certificat de qualification professionnelle d’horloger qualifié, « j’ai passé beaucoup de temps en ateliers. Là, j’étais plus à l’aise. »
À travers ses études, le jeune entrepreneur a cumulé près d’un an de stages dans plusieurs manufactures, comme celles de Jaeger-LeCoultre et Vulcain en Suisse, et d’autres à Lyon, à Poitiers, à Montauban, et à Laval (Mayenne).
Redonner vie
Le 24 octobre 2022, Théo Bricaud s’est installé à son compte dans un local dans le centre-ville à Craon. « C’est dans la propriété de mon grand-père. Cela fait trois semaines que nous rénovons mon atelier. »
Théo a décidé de revenir sur le territoire craonnais, tout simplement par choix et pari sur l’avenir : « Il n’y a pas d’horloger sur le secteur. » Son domaine à lui, c’est la réparation des montres.
Il explique : « Les montres ont souvent une valeur sentimentale, qui passe bien avant l’aspect financier. J’aime redonner vie à ces bijoux si précieux pour les clients. J’adore la révision mécanique, cela nécessite de la minutie. Il ne faut pas se tromper. »
Théo Bricaud compte au minimum quatre heures de travail pour une montre ; cela comprend le nettoyage, l’huilage et le graissage. Il travaille pour les particuliers avec l’idée de toucher les professionnels. Il envisage aussi la réparation de comtoises et de pendules.
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